Citations sur guillaume amfrye de chaulieu

Beaux arbres, qui m'avez vu naître, Bientôt vous me verrez mourir !

Toi seule ranimas par d'inconnus efforts D'une machine presque usée Les mouvements et les ressorts

Sur la bonne foi seule on vit en assurance, Et le guet ne fait point le calme de nos bois

Malade en état si piteux, Direz-vous, est inguérissable ; Et puis, que faire d'un goutteux ? La goutte est un mal incurable

Et Charon fréter la barque Qui va bientôt me passer

Car la nature bonne et sage.... A fait sans le secours du fard D'un Vendôme un peu trop blafard Un Vendôme plus beau qu'un ange

Mais mon injustice est extrême De me plaindre du goût que la cour a pour vous. Est-ce à moi d'en être jaloux, Lorsque, si j'étais roi, j'en userais de même ?

Ce jus délicieux.... vint à peine à paraître, Que de ma bouche il passa dans mon coeur ; Il y remit battement et chaleur

Car se trouver parmi petits naquets, Quand chacun d'eux à votre honneur s'apprête à rimailler bien ou mal leurs caquets, Point ne convient à tout homme de tête

Qu'une jambe de bois te siérait assez bien, Et qu'après mes guerres finies Tu viendrais avec grâce encore aux Tuileries, Éborgné, clopinant, nous servir d'entretien

Ce n'est qu'un paisible sommeil, Que, par une conduite sage, La loi de l'univers engage à n'avoir jamais de réveil

Ce charmant, cet aimable prince, Dont la muse finement pince Jusques aux serviteurs de Dieu

Et là d'une facile veine, Le chevalier chansonnera Quiconque le méritera

Pardonne alors, Seigneur, si, plein de tes bontés, Je n'ai pu concevoir que mes fragilités Pussent être l'objet de tes sévérités

Le temps.... Sape sans bruit le fondement De notre fragile machine, Et je ne vis plus un moment Sans sentir quelque changement Qui m'avertit de sa ruine

C'est lorsque j'ai senti mon âme tout entière Se ramenant en soi, faire un dernier effort, Pour braver les horreurs que l'on joint à la mort....

....Eh ! mon Dieu n'est point un Dieu cruel ; On ne voit point de sang ruisseler son autel

Pour les rondeaux, chants royaux et ballade, Le temps n'est plus ; avec la vertugade On a perdu la veine de Clément

Rendre à mon sang glacé son ancienne chaleur, à mon corps, à mes sens leur première vigueur, Et d'esprits tout nouveaux réchauffer ma pensée

Apprends à mépriser le néant de la vie ; Songe qu'au moment que je veux Enseigner l'art de vivre heureux, Elle s'en va m'être ravie

Ma table sans viande et sans oeufs Est celle d'un anachorète ; Je n'y suis entouré que de gobe-goujons, De mangeurs de lupins, de raves, champignons

Taistoi, le sultan s'apprête à voir faire quelques tours ; Çà, pour honorer la fête, Gambadez, messieurs les ours

C'est d'Enghien qui s'offre à mes yeux, Sur Nerwinde et Steinkerke entretenant Achille

Heureux qui, méprisant l'opinion commune Que notre vanité peut seule autoriser, Croit, comme moi, que c'est avoir fait sa fortune Que d'avoir, comme moi, bien su la mépriser

Ce peuple imitateur, ce singe de la cour A commencé depuis un jour D'humilier enfin l'orgueil de ses coiffures ; Mainte courte beauté s'en plaint, gronde, tempête, Et, pour se rallonger consultant les devins, Apprend d'eux qu'on retrouve en haussant ses patins La taille que l'on perd en abaissant la tête