Citations sur guillaume amfrye de chaulieu

Je vois d'un oeil sec la Parque, Qui commence à se lasser, Et Charon fréter la barque Qui va bientôt me passer

Le bon maître Clément [Marot] qui, rené dans ce lieu, Naguère fut Voiture, à présent est Chaulieu

Le temps.... Sape sans bruit le fondement De notre fragile machine, Et je ne vis plus un moment Sans sentir quelque changement Qui m'avertit de sa ruine

Car se trouver parmi petits naquets, Quand chacun d'eux à votre honneur s'apprête à rimailler bien ou mal leurs caquets, Point ne convient à tout homme de tête

Et Charon fréter la barque Qui va bientôt me passer

Pour te peindre ce grand revers Qui trompa notre espoir frivole Et mit nos projets à l'envers

Rimeurs en état si piteux Ne doivent rompre le silence ; Car d'un corps faible et langoureux L'esprit ressent la décadence

Nul remords du passé n'empoisonne ma vie ; Satisfait du présent, je crains peu l'avenir

Heureux qui, méprisant l'opinion commune Que notre vanité peut seule autoriser, Croit, comme moi, que c'est avoir fait sa fortune Que d'avoir, comme moi, bien su la mépriser

Toi seule ranimas par d'inconnus efforts D'une machine presque usée Les mouvements et les ressorts

Et c'est ce même Dieu de qui la main puissante De ma frêle machine ajusta les ressorts

Rendre à mon sang glacé son ancienne chaleur, à mon corps, à mes sens leur première vigueur, Et d'esprits tout nouveaux réchauffer ma pensée

Mais je connais bientôt que ma veine glacée....

Point ne me chaut ce que le monde en pense

Libre de son joug le plus rude [de la cour], J'ignore ici la servitude De louer qui je dois haïr

De sa table, qui n'est pas mince, à de joyeux compotateurs Il fait lui-même les honneurs Mieux qu'aucun seigneur de province

Loin des marais, où Perrault Contre nos maîtres coasse

Mais mon injustice est extrême De me plaindre du goût que la cour a pour vous. Est-ce à moi d'en être jaloux, Lorsque, si j'étais roi, j'en userais de même ?

Mon âme n'ira point, flottante, épouvantée, Peu sûre de sa destinée, D'Arnaud ou d'Escobar implorer le secours

Chevalier, reçois ces vers D'une muse libertine ; Qu'ils aillent, sous ton nom, de popine en popine

D'où venez-vous, de fleurs la tête couronnée, Avec ce nuptial atour ?

Ce renifleur avec emphase Comparera dans une phrase Vos yeux aux rayons du soleil

Car la nature bonne et sage.... A fait sans le secours du fard D'un Vendôme un peu trop blafard Un Vendôme plus beau qu'un ange

Malade en état si piteux, Direz-vous, est inguérissable ; Et puis, que faire d'un goutteux ? La goutte est un mal incurable

Philomèle, au fond des forêts, Toujours de ses malheurs outrée.... Se plaignait à vous des affronts Que lui fit l'insolent Térée