Citations sur ducis

[à Venise, sous l'inquisition d'État] La mort frappe sans bruit, le sang coule en silence

Il faut pour tant d'horreur, Que tout l'art de Venise ait passé dans son coeur

Soleil dont la lumière et la chaleur féconde Sont l'oeil, l'âme, la règle et la splendeur du monde

Au jour faible et douteux des astres qui pâlissent

La jeunesse est souvent la saison des douleurs

Le secret de vos coeurs fut d'abord entendu

Il est des jours d'ennui, d'abattement extrême, Où l'homme le plus ferme est à charge à lui-même

La main du fils des braves Du peuple de Morvan a brisé les entraves

Il nous vient d'avouer ses noires impostures

Le malheur est moins dur à supporter qu'à craindre

Qui donc consterne ainsi ton courage abattu ?

Son fils, ce faible enfant qu'il porte entre ses bras, D'un cher et doux obstacle embarrasse ses pas

Quelque espoir cependant vient encor m'enhardir

Ma fierté naturelle est assez satisfaite de quelques non bien fermes que j'ai prononcés dans ma vie

Le temps sur son visage A tracé ses sillons, a gravé son outrage

De ses feux tôt ou tard j'acquerrai quelque indice

Son fils, ce faible enfant qu'il porte entre ses bras, D'un cher et doux obstacle embarrasse ses pas, Des pas que va bientôt accélérer la joie

L'éclair croise l'éclair ; l''air mugit, le ciel gronde

Ce bonheur douloureux, cette tendre langueur, L'aliment, le plaisir et le charme du coeur

Mais moi fils du désert, moi fils de la nature, Qui dois tout à moi-même et rien à l'imposture

Les puits où vont le soir s'abreuver nos troupeaux

En paraissant dormir le gouvernement veille ; Ténébreux dans sa marche, il poursuit son chemin

C'est moi qui, les regards attachés sur les siens, L'enivrai du poison de nos longs entretiens

J'ai lu dans tous ses traits la preuve de son crime

Demande aux tigres en furie S'ils sauraient inventer ces monstrueux tourments De faire aux yeux d'un père expirer ses enfants