Citations sur ducis

Crois-tu que cette fièvre inextinguible, ardente, Qui jusque dans tes bras me sèche et m'épouvante, Soit l'effet passager d'un caprice ou d'un jour ?

Mon père en ce palais est mort par le poison

Vous ne reverrez plus la tombe de mon père.... Le sol où croît pour nous le doux fruit du dattier

Dis, penses-tu qu'un jour mon père nous pardonne ?

Quel bonheur sur la terre eût égalé le nôtre ? Douces conformités d'âges et de désirs, Le ciel autour de nous rassemblait les plaisirs

Mais comment expliquer ces lugubres accès, Ce dégoût des humains, cette pâleur mortelle ?

Demande aux tigres en furie S'ils sauraient inventer ces monstrueux tourments De faire aux yeux d'un père expirer ses enfants

Déjà l'ardente soif le sèche, le dévore

Le temps sur son visage A tracé ses sillons, a gravé son outrage

Tous les soins d'une femme ont un charme si doux

Le voyageur pourtant, le mortel égaré, Consumé par la faim, par la soif dévoré, Trouve en tout temps ici la tente de mon père

Ces verts rameaux penchent leur chevelure

Chantez le saule et sa douce verdure

Quel indigne lien vous enchaîne en ces lieux ?

Sous ce ciel embrasé j'ai suivi votre frère

Et d'ailleurs que tenté-je en prétendant régner ? J'exclus un faible roi qui ne peut gouverner

Pourquoi chercher vous-même à croître vos ennuis ?

Au jour faible et douteux des astres qui pâlissent

Heureuse solitude, Seule béatitude, Que votre charme est doux ! De tous les biens du monde Dans ma grotte profonde Je ne veux plus que vous

Dans un long entretien, à sa pitié naïve J'offris tout le tableau des maux que j'ai soufferts

Mais as-tu près de moi rangé ces vêtements Qui couvrirent ma mère à ses derniers moments ?

Mon frère, étais-tu fait pour incliner la tête Sous le poids des torrents vomis par la tempête ?

La mort, c'est le sommeil ; c'est un réveil peut-être.... Peut-être ! ah ! c'est ce mot qui glace épouvanté L'homme au bord du cercueil par le doute arrêté

Des fureurs du désir son sang est allumé, La couronne l'enflamme et le charme est formé

Peut-être ces débris promenés par les flots Sont-ils ceux de la nef qui portait ce héros !