Citations sur p. lebrun

Il semble.... oublier sa vengeance, Pareil à ces volcans qui paraissent dormir

J'aime le grand lion, à l'attitude fière.... Qui lève lentement sa terrible paupière, Superbe de dédain, d'orgueil, de gravité

De quelque raïa solitaire, De quelque vendangeur voisin L'âne en passant s'y désaltère [dans la fontaine de Castalie], Successeur du coursier divin

Et cette mort ainsi d'une rencontre armée Peu sembler seulement la suite accoutumée

Tout trompe.... Gloire, amitié, travail, repos, Le monde et ses enchanteresses, Les héros comme les maîtresses, Les peuples comme les héros

Pour m'agrandir m'irai-je battre ? Trois arpents sont assez pour moi : Alcinoüs en avait quatre, Mais Alcinoüs était roi

Beau soir ! calme de l'air ! à peine sous la proue La mer roule le bruit d'un paisible ruisseau

Vous [Élisabeth] fûtes malheureuse et prisonnière un jour : Craignez du sort vengeur le sévère retour

Viennent-ils de l'Oeta, ces fiers armatolis Aux rouges brodequins, à la blanche tunique, Sous leurs manteaux velus guerriers de forme antique ?

Dans ce dernier adieu ne va pas m'attendrir ; Et sache voir du moins ce que je sais souffrir

Suis-je de mon tombeau remontée à la vie ?

Bientôt, hélas ! trop agrandi, Le vainqueur sur son trône même Chancelle, le front étourdi Des vertiges du diadème

Opinion publique ! Des actions des rois maîtresse tyrannique ! Idole méprisable, et qu'il faut respecter

Il est midi ; de l'éclat de ses rais Le jour me brûle et mon fusil me pèse

On dirait qu'à ces lieux ta vue accoutumée Les connaît autrement que par la renommée ; Tout à l'heure tes pas des miens étaient suivis ; Je t'observais surtout dans ce prochain parvis Où des rois mes aïeux les armes sont rangées

La lice à mes loisirs offrait ses passe-temps

De la paix du Seigneur l'instant est arrivé

Vois-tu cet horizon qui se prolonge immense ?

....Régner ! n'est pas Sybarite qui l'ose, Ni blessé seulement par des feuilles de rose

Les nochers du Bosphore ont vu dans les nuages Le vaisseau merveilleux, précurseur des naufrages

....Convient-il qu'au fond d'une prison Je contemple le deuil de ma propre maison ?

Je tressaille, en songeant aux paisibles soirées Sous les regards du maître aux devoirs consacrées, Quand, devant le pupitre en silence inclinés, Nous n'entendions parfois, de ce calme étonnés, Que, d'instant en instant, quelques pages froissées, Ou l'insensible bruit des plumes empressées

Je vous vis : je crus voir la céleste lumière, Et de l'autel vers vous détournai ma prière

Sa vie à son déclin, s'est éteinte, pareille Au flambeau, compagnon de la savante veille, Lorsque, toute la nuit en silence allumé, Aux feux du jour naissant il s'éteint consumé

Tout ce qui doit finir est de peu de durée