Citations sur am. jamyn

Bref, qui veut en tableau tirer la poesie, Deesse qui du ciel tombe en la fantaisie, Qu'il tire de Ronsard seulement le portrait

Tout le matin se passe à rabattre une beste ; Puis au diner se fait le rapport de la queste

Rigaut [nom d'un chien] qui, de haut nez, est toujours le premier, Et qui rembuche mieux un cerf de haultes erres

Elles [les femmes] ne font sinon leur face regarder Au crystal d'un miroir conseiller de leur grace, Despites si quelque autre en beauté les surpasse

L'univers de bout en bout Sent partout Sa chatouilleuse puissance [de l'amour]

Lors de bouquets enfleura ses cheveux

Junon, qui des vaillans est toujours envieuse, Hier d'un voile noir emmantela les cieux

N'assemble deux à deux les poincts de geomance, Ne fay tourner le sas, n'embrasse la science Qui se vante de dire avecq l'eau ou le feu Tout ce qui t'aviendra, bien qu'elle en sache peu

Tristes, voyant celui qui calma la tourmente De l'orage civil, s'éloigner de nos yeux

.... Les jardins et les prez, Quand ils sont revestus d'ornemens diaprez

Et j'apperçois en vous tous les biens amassez Qu'en parcelles le ciel ailleurs a dispersez

Mon ange, prevoyant en vos yeux mon dommage, Et que deviez changer le repos de mon sort, Vouloit que de vos traits je fuïsse l'effort, Afin de ne tomber en l'eternel servage

Il tourne, il vire en son lit, agité D'inquiétude et de douleur ardente ; Cherchant le frais, trop lui pese une mante Pour couverture ; et de piés et de bras Il pousse, il jette, il renverse ses draps

Vulcan le forgeron fit de pasteuse argile, La paitrissant en l'eau, cette femme fragile

C'est mon dernier amour qui tousjours gardera Le segret de mon coeur....

[La jalousie] Queux où l'amour aiguise et trempe son malheur

Les uns à dos renversés, estendus, Les uns à ventre, en leur long espandus

L'aspre hyver se deslie au gracieux retour D'avril et des zephirs revolans à leur tour ; Et le rouleau glissant en haute mer retire La poisseuse navire

Car amour, Dieu, beauté ne sont ensemble qu'un ; Qui contre l'un des trois conjure une querelle, Celuy-là des geants l'audace renouvelle, Digne que son destin avec eux soit commun

En tous endroits s'estend la dure coutelace ; Le fer n'epargne aucun, et les temples sacrés Sont enivrez du sang des hommes massacrés

Comme un crystal poly prend en sa polissure Et represente mieux une lumiere pure Ou quelque autre beauté qu'un raboteux miroir