Citations sur am. jamyn

Impunement icy je diray mon martyre

....Les hommes devant souloyent mener sans peine La file de leurs ans ; depuis ils vont passant Leurs jours en mille ennuis, soudain envieillissant

Rigaut [nom d'un chien] qui, de haut nez, est toujours le premier, Et qui rembuche mieux un cerf de haultes erres

Tristes, voyant celui qui calma la tourmente De l'orage civil, s'éloigner de nos yeux

Lors de bouquets enfleura ses cheveux

De ce mois de may la face diaprée

Je pense, sans estre deceu, Que ce n'est rien, ou c'est bien peu

C'est que le ciel d'atomes l'a forgée, Tels que sont ceux dont se forge une espée, Atomes durs, aspres, hameçonnés, Qui pour tuer ont esté façonnés

Tant n'est la guespe ennemie au raisin, Ni au bergeail le moleste cusin

On trouve dans le XVIe siècle nuager ; Ainsi qu'Iris la nuagere....

Mon ange, prevoyant en vos yeux mon dommage, Et que deviez changer le repos de mon sort, Vouloit que de vos traits je fuïsse l'effort, Afin de ne tomber en l'eternel servage

Vulcan le forgeron fit de pasteuse argile, La paitrissant en l'eau, cette femme fragile

L'aspre hyver se deslie au gracieux retour D'avril et des zephirs revolans à leur tour ; Et le rouleau glissant en haute mer retire La poisseuse navire

Tout le matin se passe à rabattre une beste ; Puis au diner se fait le rapport de la queste

Junon, qui des vaillans est toujours envieuse, Hier d'un voile noir emmantela les cieux

[La jalousie] Queux où l'amour aiguise et trempe son malheur

Son poignant trait m'a gravé dans le coeur Les deux beaux noms de vous et vostre soeur ; Et si avant s'est mise l'engraveure Que pour jamais y demeurer s'asseure

Il tourne, il vire en son lit, agité D'inquiétude et de douleur ardente ; Cherchant le frais, trop lui pese une mante Pour couverture ; et de piés et de bras Il pousse, il jette, il renverse ses draps

Ses espions et ses casquets Et ses boucliers bien espais

L'ombre.... Luy rend un jour blafard tel qu'aux noires forêts

Bref, qui veut en tableau tirer la poesie, Deesse qui du ciel tombe en la fantaisie, Qu'il tire de Ronsard seulement le portrait

Comme un crystal poly prend en sa polissure Et represente mieux une lumiere pure Ou quelque autre beauté qu'un raboteux miroir

... Pense qu'autant de testes Et de bras et de mains viennent pour tes conquestes, En nombre redoublez, de dessin en dessin, Pour mettre tes concepts fidelement à fin

Quand j'admire le ris de l'amour gracieux Et le ceste puissant de sa mere aux doux yeux

En tous endroits s'estend la dure coutelace ; Le fer n'epargne aucun, et les temples sacrés Sont enivrez du sang des hommes massacrés