Biographie de Claire Messud
Claire Messud

Claire Messud, née le 8 octobre 1966 à Greenwich au Connecticut, est une femme de lettres américaine.
Claire Messud possède trois nationalités : canadienne et française par ses parents par sa naissance, américaine par son lieu de naissance.
Auteur de sept romans depuis 1995, c'est avec le quatrième Les Enfants de l'empereur qu'elle accède au succès international critique et public : ce roman qui prend pour toile de fond l'amérique au lendemain du 11 septembre 2001 lui vaut d'être comparée à Philip Roth
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Par <a href="//commons.wikimedia.org/wiki/User:Nightscream" title="User:Nightscream">Nightscream</a> — <span class="int-own-work" lang="fr">Travail personnel</span>, CC BY 3.0, Lien
Des femmes avec des désirs.
L'œuvre de Claire Messud s'insurge contre l'idée qu'une femme doit être "sympathique" - ou qu'un homme doit être le juge de sa sympathie.
La fin d'une amitié, selon Messud, est un rite de passage quasi universel. Il y a ce moment, dit-elle, où les enfants réalisent qu'ils ont du pouvoir et qu'ils peuvent l'utiliser. Se glissant à nouveau dans une autre voix, elle compare cela à avoir une baguette Harry Potter. Oh, regardez, j'ai fait disparaître la cruche ! Oh, regardez, j'ai brisé le cœur de quelqu'un !
Ni tout à fait française, ni tout à fait canadienne, ni tout à fait américaine, Messud a grandi en se sentant comme une combinaison pas tout à fait adéquate des trois. On n'est jamais compris qu'en partie, dit-elle.
Je suis une personne différente en français. Je suis une personne différente à New York. Je suis une personne différente au Canada.Sa conversation est parsemée d'expressions françaises, impeccablement prononcées. Lorsqu'elle cherche un exemple littéraire, elle a autant tendance à citer Proust que Tchekhov. Pourtant, lorsqu'elle était enfant, son français n'était pas assez bon pour ses parents toulonnais ; son grand-père corrigeait ses lettres à l'encre rouge et les lui renvoyait.
Mais elle ne se sent pas non plus américaine. À la Milton Academy, près de Boston, où elle est allée au lycée, la culture BCBG de la Nouvelle-Angleterre - étés à Nantucket, vêtements de Lilly Pulitzer, rituel social de la classe supérieure appelé cotillon - lui était totalement étrangère. Elle a appris à paraître à sa place, mais elle se sentait toujours comme une étrangère. Cela ne va pas très loin", dit-elle.
Il ne devrait pas y avoir de honte à être en colère. Il ne devrait pas y avoir de honte à aimer. Il ne devrait pas y avoir de honte à vouloir des choses.
Ses protagonistes, ce qui est inhabituel pour les femmes dans la fiction, ne sont généralement pas des épouses ou des mères. Il s'agit plus souvent de personnages que l'on pourrait considérer comme désagréables, peu attrayants ou - en fait - en colère. Son œuvre s'insurge discrètement contre l'idée qu'une femme doit être "sympathique" ou qu'un homme doit être le juge de sa sympathie. Plus que cela, elle offre un espace aux femmes pour être, comme elle le dit, "appétissantes" : Aimer de manière inappropriée, être ambitieuse, en vouloir plus, tout simplement.
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