Citation jamais l un sans l autre
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Une Sélection de 10 citations et proverbes sur le thème jamais l un sans l autre.
10 citations
Ils ne devaient jamais se recevoir l'un chez l'autre. Ils se parlaient très peu. La presse, la télévision, le pays entier les comparaient sans cesse, les opposaient. Eux se coudoyaient sur le bitume. Il y avait la France de Jacques Anquetil et la France de Raymond Poulidor. On ne savait pas que c'était la même.
Aujourd'hui, le monde est devenu trop complexe pour se contenter d'approximations, d'explications floues ou de remarques vagues. Je crois plus que jamais qu'il faut s'astreindre à la justesse, l'exactitude, nommer le détail. Autrefois, tu pouvais acheter l'âme d'un homme avec une image pieuse sans qu'il demande autre chose qu'une bénédiction. Aujourd'hui, pour obtenir ce que je suis venu chercher, il faudra accompagner ce frère, répondre à ses questions, calmer ses inquiétudes et le border avec les gestes patients d'un référent fatigué des Alcooliques Anonymes.
Bien que je vive maintenant sans le souci du lendemain, donc en privilégié, je ne sais pas posséder. Ce que j'ai, et qui m'est toujours offert sans que je l'aie recherché, je ne puis rien en garder. Moins par prodigalité, il me semble, que par une autre sorte de parcimonie: je suis avare de cette liberté qui disparaît dès que commence l'excès des biens. Le plus grand des luxes n'a jamais cessé de coïncider pour moi avec un certain dénuement.
Votre royaume est double Monseigneur. Il y a le royaume visible, un peuple et un territoire. Vous n'en êtes plus le roi, vous n'en êtes pas le roi, vous n'en serez sans doute plus jamais le roi. Et il y a le royaume invisible, celui qui n'a ni terres ni frontières, ce qui est un élan de l'âme. Celui-là est le fondement de l'autre et c'est pour le moment le seul qui vous reste. Ne le risquez pas dans la cohue et la confusion. Emportez-le avec vous en exil.
Seul à seul avec soi, dans la certitude de soi, dans la solitude de soi : voici un autre enfer. Horreur d'être clos dedans soi, de ne pouvoir être que seulement soi. Infiniment et finement soi, et jamais rien d'autre. Finir là où tout a commencé : en soi, pour soi, à soi, vers soi, au fin fond de soi. Être ramené à soi, à soi seul, comme dans une souricière. Et non seulement n'être que soi, mais n'être que le sempiternel même soi, un soi sans issue, habiter sa tautologie, se confondre avec ce que nous avons fini par être : rien que soi. Soi et rien d'autre. C'est à devenir fou.
Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.Et la plupart des rêves, il n'y a que vous qui puissiez les réaliser. Personne d'autre. C'est un peu comme le bonheur : on ne peut jamais compter sur quiconque pour parvenir à cet état auquel on parvient maintes fois sans l'avoir planifié. En fin de compte, être heureux - ou ne pas l'être - ne tient qu'à nous, et à nous seuls.
Elle avait toujours refusé l'idée que ses enfants puissent être une entrave à sa réussite, à sa liberté. Comme une ancre qui entraîne vers le fond, qui tire le visage du noyé dans la boue. Cette prise de conscience l'a plongée au début dans une profonde tristesse. Elle trouvait cela injuste, terriblement frustrant. Elle s'était rendu compte qu'elle ne pourrait plus jamais vivre sans avoir le sentiment d'être incomplète, de faire mal les choses, de sacrifier un pan de sa vie au profit d'un autre. Elle en avait fait un drame, refusant de renoncer au rêve de cette maternité idéale.
Avoir l'heure m'a toujours paru quelque chose de ridicule, de fondamentalement mensonger, peut-être parce qu'une nécessité interne que je n'ai moi même jamais réussi à comprendre m'a toujours fait regimbe contre le pouvoir du temps et me tenir à l'écart de ce que l'on a coutume d'appeler l'actualité, dans l'espoir que le temps ne passe pas, ne soit point révolu, que je puisse revenir en arrière et lui courir après, que là-bas tout soit alors comme avant ou plus précisément, que tous les moments existent simultanément, auquel cas rien de ce que raconte l'histoire ne serait vrai, rien de ce qui s'est produit ne s'est encore produit mais au contraire se produit juste à l'instant où nous le pensons, ce qui d'un autre côté œuvre naturellement sur la perspective désespérante d'une détresse perpétuelle et d'un tourment sans fin.
Je suis semblable à un alcoolique profond, invétéré, atavique, qui n'aurait jamais connu d'autre boisson qu'un petit cidre doux et baptisé, et auquel on ferait boire tout à coup, sans limite, un tord-boyaux à 70°.
Il n'y a pas d'autre art que l'art amoureux. C'est l'art souverain de la lenteur et de la vitesse. C'est l'art de susciter un éclair, sans jamais l'arrêter en l'orientant vers nous.
Notre cauchemar actuel, la Bombe, s'y trouve déjà en germe. En 1959, ce n'était déjà pas drôle, cela l'est encore moins maintenant car le risque n'a fait que croître. Cela n'a jamais rien eu de subliminal. A part cette succession de fous criminels qui sont au pouvoir depuis 1945, et qui auraient pu y faire quelque chose, nous autres, pauvres moutons, nous avons vécu en proie à une peur élémentaire et universelle. Sans doute avons-nous tous essayé, à un degré quelconque, de vivre dans la lente escalade de l'impuissance et de la terreur, soit en essayant de penser à autre chose, soit en perdant carrément la tête. Parmi ces différentes manifestations d'impuissance, une solution se présentait : en faire de la fiction, le cas échéant, comme ici sur le fond d'un lieu et d'une époque plus pittoresques.
Partir. Sortir. Se laisser un jour séduire. Devenir plusieurs, braver l'extérieur, bifurquer ailleurs. Voici les trois premières étrangetés, les trois variétés d'altérité, les trois premières façons de s'exposer. Car il n'y a pas d'apprentissage sans exposition, souvent dangereuse, à l'autre. Je ne saurai jamais plus qui je suis, d'où je viens, où je vais, par où passer. Je m'expose à autrui, aux étrangetés.

Philippe Delerm
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Jean-Paul Dubois
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Albert Camus
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Jean Raspail
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Yann Moix
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Edmond Rostand
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Douglas Kennedy
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Leïla Slimani
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W. G. Sebald
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Michel Tournier
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Christian Bobin
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Thomas Pynchon
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Michel Serres
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