Citation de Gide


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L’écureuil n’admet pas le rampement de la couleuvre. Le lièvre fuit quand la tortue et le hérisson se replient. Tu retrouveras toute cette diversité chez les hommes. Cesse donc de blâmer ce qui diffère de toi. Une société d’hommes ne saurait être parfaite que si elle nécessite l’emploi de maintes formes d’activité, que si elle favorise l’éclosion de maintes formes de bonheur.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





D’apporter partout où se peut la confiance, l’aisance et la joie, devint bientôt mon exigence et la réclamation de mon indispensable bonheur. Comme si du bonheur d’autrui seulement je dusse former le mien propre, n’en connaissant plus d’autre moi-même que celui que je pouvais goûter par sympathie, et par procuration pour ainsi dire. Et tout ceci me parut, par là même, haïssable, qui pouvait empêcher ce bonheur : les timidités, les découragements, les incompréhensions, les médisances, le complaisant portrait de détresses imaginaires, les vains assoiffements d’irréel, et les divisions des partis, des classes, des nations ou des races, et tout ce qui tend à faire de l’homme un ennemi de soi-même ou d’autrui, les semailles de discorde, les oppressions, les intimidations, les dénis.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Il est bien peu de monstres qui méritent la peur que nous en avons. Monstres enfantés par la peur – peur de la nuit et peur de la clarté ; peur de la mort et peur de la vie ; peur des autres et peur de soi ; peur du diable et peur de Dieu – vous ne nous en imposerez plus. Mais nous vivons encore sous le règne des croquemitaines. Qui donc a dit que la crainte de Dieu était le commencement de la Sagesse. Imprudente sagesse, la vraie, tu commences où finit la crainte, et tu nous enseignes la vie.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Je m’installe dans ce point de l’espace que j’occupe, dans ce moment précis de la durée. Je n’admets point qu’il ne soit point crucial. J’étends mes bras de toute leur longueur. Je dis : voici le sud, le nord… Je suis effet ; je serai cause. Cause déterminante ! Une occasion qui ne se représentera jamais plus. Je suis ; mais je veux trouver raison d’être. Je veux savoir pour quoi je vis.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Je me repens d’avoir assombri ma jeunesse, d’avoir préféré l’imaginaire au réel, de m’être détourné de la vie.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Ce que vous appeliez, que j’appelais avec vous : tentations, ce sont elles que je regrette ; et, si je me repens aujourd’hui, ce n’est pas d’avoir cédé à quelques-unes, c’est d’avoir résisté à tant d’autres, après lesquelles j’ai couru, plus tard, lorsqu’elles étaient déjà moins charmantes et de moindre profit pour ma pensée.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Le regret temporis acti est la plus vaine occupation du vieillard. Je me le dis ; pourtant j’y cède. Vous m’y encouragez, estimant ce regret de nature à ramener insensiblement l’âme à Dieu. Mais vous vous méprenez sur la nature de mes regrets, de mes remords. C’est le regret du non acti qui me tourmente, de tout ce que durant ma jeunesse j’aurais pu faire, j’aurais dû faire, et qu’empêcha votre morale ; cette morale à laquelle je ne crois plus ; à laquelle je croyais bon de me soumettre alors qu’elle était pour moi la plus gênante, de sorte que je donnais à l’orgueil cette satisfaction que je refusais à ma chair. Car c’est à l’âge où l’âme et le corps sont les plus dispos à l’amour, les plus dignes d’aimer, d’être aimés, où l’étreinte est la plus puissante, la curiosité la plus vive et la plus instructive, la volupté du plus grand prix, c’est à cet âge que l’âme et le corps trouvent également le plus de force pour résister aux sollicitations de l’amour.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





J’ai parfois, j’ai souvent, par malignité, dit d’autrui plus de mal que je ne pensais et, par lâcheté, dit plus de bien que je ne pensais de beaucoup d’œuvres, livres ou tableaux, par crainte d’indisposer contre moi leurs auteurs. J’ai parfois souri à des gens que je ne trouvais pas du tout drôles et feint de trouver spirituels des propos niais. J’ai feint de m’amuser, parfois, alors que je m’embêtais à mort et que je n’avais pas la force de m’en aller parce que l’on me disait : reste encore… J’ai trop souvent permis à ma raison d’arrêter l’élan de mon cœur. Et, par contre, alors que mon cœur se taisait, j’ai trop souvent parlé quand même. J’ai parfois, pour être approuvé, fait des sottises. Et, par contre, je n’ai pas toujours osé faire ce que je pensais devoir faire mais savais ne devoir être pas approuvé.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Connais-toi toi-même. Maxime aussi pernicieuse que laide. Quiconque s’observe arrête son développement. La chenille qui chercherait à bien se connaître ne deviendrait jamais papillon.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Je pense, donc je suis – C’est à ce donc que je m’achoppe. Je pense et Je suis ; il y aurait plus de vérité dans : Je sens, donc je suis – ou même : Je crois, donc je suis – car cela revient à dire : Je pense que je suis. Je crois que je suis. Je sens que je suis. Or de ces trois propositions, la dernière m’apparaît la plus vraie, la seule vraie ; car enfin, je pense que je suis n’implique peut-être pas que je sois. Non plus le : je crois que je suis. Il y a autant de hardiesse à passer de l’un à l’autre qu’à faire du Je crois que Dieu est , une preuve de l’existence de Dieu. Tandis que : Je sens que je suis… – Ici je suis juge et partie. Comment ici me tromperais-je ?.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





J’avais écrit : Celui qui est heureux et qui pense, celui-là sera dit vraiment fort ; – car que m’importe un bonheur édifié sur l’ignorance ? La première parole du Christ est pour embrasser la tristesse même dans la joie : Heureux ceux qui pleurent. Et comprend bien mal cette parole, celui qui n’y voit qu’un encouragement à pleurer !.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Mon bonheur est d’augmenter celui des autres. J’ai besoin du bonheur de tous pour être heureux.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





La vraie éloquence résigne l’éloquence ; l’individu ne s’affirme jamais plus que lorsqu’il s’oublie. Qui songe à soi s’empêche. Je n’admire jamais tant la beauté que lorsqu’elle ne sait plus qu’elle est belle. La ligne la plus émouvante est aussi la plus résignée. C’est en renonçant à sa divinité que le Christ vraiment devient Dieu. Et, réciproquement, en se renonçant dans le Christ Dieu se crée.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Ô fruit plein de saveur, qu’enveloppe la volupté, je sais qu’il te faut faire abandon de toi pour germer. Qu’elle meure donc ! qu’elle meure, cette douceur autour de toi. Cette abondante chair exquise et sucrée, qu’elle meure ! car elle appartient à la terre. Qu’elle meure afin que tu vives. Je sais que si le fruit ne meurt, il reste seul.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





C’est dans l’abnégation que chaque affirmation s’achève. Tout ce que tu résignes en toi prendra vie. Tout ce qui cherche à s’affirmer se nie ; tout ce qui se renonce s’affirme. La possession parfaite ne se prouve que par le don. Tout ce que tu ne sais pas donner te possède. Sans sacrifice il n’est pas de résurrection. Rien ne s’épanouit que par offrande. Ce que tu prétends protéger en toi s’atrophie.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Ô toi que j’aime, enfant ! je te veux entraîner dans ma fuite. D’une main prompte saisis le rayon ; voici l’astre ! Déleste-toi. Ne laisse plus le poids du plus léger passé t’asservir.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Je ne sais trop qui peut m’avoir mis sur la terre. On m’a dit que c’est Dieu ; et si ce n’était pas lui, qui serait-ce ? Il est vrai que j’éprouve à exister joie si vive, que parfois je doute si déjà je n’avais envie d’être, alors même que je n’étais pas. Mais nous réserverons pour l’hiver la discussion théologique, car il y a de quoi se faire beaucoup de mauvais sang là-dessus.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Le ramier qui exulte parmi les branches, – Les rameaux qui se balancent dans le vent, – Le vent qui penche les barques blanches, – Sur la mer luisant à travers les branches, – Les flots dont la crête blanchit, – Et le rire, et l’azur et la clarté de tout ceci, – Ma sœur, c’est mon cœur qui se raconte, – Qui raconte au tien son bonheur.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Que l’homme est né pour le bonheur, certes toute la nature l’enseigne. C’est l’effort vers la volupté qui fait germer la plante, emplit de miel la ruche, et le cœur humain de bonté.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide





Chaque animal n’est qu’un paquet de joie.

Les Nouvelles Nourritures - André Gide






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