Citation de Imre Kertesz


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Liste de citations - Imre Kertesz - Ses plus belles citations




Qui affronte un système doit croire en un autre système. Qui affronte Dieu n’a pas besoin de croire, seulement de vivre sous Son regard : c’est amplement suffisant comme foi.

Journal de galère, Imre Kertész, éd. Actes Sud, 2010, p. 231 - Imre Kertész





Dans un monde où le meurtre est érigé en système, la peur n’a plus cours. Après Auschwitz, certaines vieilles règles de comportement ne sont plus valables. Rejeter – et mépriser – la plainte comme seule forme légitime de contestation. Être sans destin est une œuvre fière, et on ne le lui pardonnera jamais (ni à moi).

Journal de galère, Imre Kertész, éd. Actes Sud, 2010, p. 59 - Imre Kertész





Il faut s'imaginer Sisyphe heureux, dit la légende. Assurément. Mais lui aussi est menacé par la grâce. Sisyphe et le travail obligatoire sont, il est vrai, éternels ; mais le rocher n'est pas immortel. Après avoir été roulé tant de fois sur son chemin accidenté, il finira par s'user et un jour Sisyphe se rendra compte que, depuis longtemps, il pousse du pied un caillou gris dans la poussière en sifflotant.

Le Refus, Imre Kertész (trad. Natalia Zaremba-Hurzsvai, en collaboration avec Charles Zaremba), éd. Actes Sud, 2001 (ISBN 2-7427-4207-7), p. 349 - Imre Kertész





Il y a deux chemins, poursuivit-il, l'un est court et droit, mais il ne mène nulle part, l'autre est long et tortueux et on ne sait pas où il mène, mais en attendant, on sait au moins qu'on marche.

Le Refus, Imre Kertész (trad. Natalia Zaremba-Hurzsvai, en collaboration avec Charles Zaremba), éd. Actes Sud, 2001 (ISBN 2-7427-4207-7), p. 177 - Imre Kertész





Et je suis resté dépouillé, les mains vides. Je me suis retrouvé face à mon cauchemar immatériel et informe : le temps. Il tendait vers moi sa bouche bêtement béante, et je n'avais rien à lui fourrer dans le gosier.

Le Refus, Imre Kertész (trad. Natalia Zaremba-Hurzsvai, en collaboration avec Charles Zaremba), éd. Actes Sud, 2001 (ISBN 2-7427-4207-7), p. 31 - Imre Kertész





Qu'est-ce que tu appelles l'ordre du monde ? - La magie quotidienne du mal.

Dossier k., imre kertész, éd. actes sud, 2008, p. 109 - Imre Kertész





Quand tu seras mort, tu apprécieras le silence.

Journal de galere, imre kertesz, édition actes sud, 2010, p. 264 - Imre Kertész





J'ignore ce qu'est la vérité. Je ne sais pas s'il est de mon devoir de savoir ce qu'est la vérité. En général, l'artiste justicier est un mauvais artiste. Celui qui a raison n'a généralement pas raison par ailleurs. Respectons la faillibilité et l'ignorance de l'homme ; rien n'est plus triste que d'avoir raison. ..

Dossier K. de Imre Kertész - Imre Kertész





La véritable captivité se compose en fait exclusivement de grisaille quotidienne.

Être sans destin de Imre Kertész - Imre Kertész





Ce qui est réellement irrationnel et qui n'a vraiment pas d'explication, ce n'est pas le mal, au contraire, c'est le bien.

Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas de Imre Kertész - Imre Kertész





La question n'est pas de savoir si Dieu existe ou non. L'homme doit vivre comme s'Il existait.

Journal de galere, imre kertesz, édition actes sud, 2010, p. 256 - Imre Kertész





On ne peut être intelligent qu'à l'intérieur de ses propres limites.

Journal de galere, imre kertesz, édition actes sud, 2010, p. 155 - Imre Kertész





La rivière, la vie comme image du baluchon tenu à bout de bras au-dessus de l'eau, avant d'être submergé.

Journal de galere, imre kertesz, édition actes sud, 2010, p. 183 - Imre Kertész





(...) Ces deux auteurs ont fait irruption dans ma vie comme une catastrophe, au sens de bouleversement radical.

Dossier k., imre kertész, éd. actes sud, 2008, p. 151 - Imre Kertész





La nature, cet éléphant décati et muet qui nous porte patiemment sur son dos.

Journal de galère, imre kertész, éd. actes sud, 2010, p. 252 - Imre Kertész





Il ne fait pas bon être mort, mais avec le temps, on doit pouvoir s'y faire (comme à tout).

Journal de galere, imre kertesz, édition actes sud, 2010, p. 102 - Imre Kertész





L'homme a toujours besoin de deux images simultanées : la réelle et l' imaginaire . Mais pourquoi ces guillemets ? Parce qu'aucune des deux n'est entièrement réelle ni imaginaire.

Journal de galere, imre kertesz, édition actes sud, 2010, p. 104 - Imre Kertész





Si Auschwitz n'a servi à rien, Dieu a fait faillite ; et si nous faisons faillir Dieu, nous ne comprendrons jamais Auschwitz.

Un autre : chronique d'une métamorphose - Imre Kertész





Un excès de réflexion rend malheureux ou mystique.

Un autre : chronique d'une métamorphose - Imre Kertész





Plutôt la schizophrénie que les vérités arides d'une idéologie ascétique - et même : plutôt se tromper avec passion qu'avoir raison en tout, parce que seule la passion recèle la lutte, et seule la lutte recèle l'existence.

Journal de galère , Ed. Actes Sud, 2010 - Imre Kertész






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 -  Ibn Khaldoun  -  Eugène Ionesco

Les naissances et les décès de personnages célèbres


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