Muriel Barbery - Citations et Počmes Muriel Barbery

Citation de Muriel Barbery

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Liste de citations - Les citations de Muriel Barbery

L’ État ! Comme l’ État a bon dos lorsqu’il s’agit d’accuser un autre qui n’est autre que soi !.

Une gourmandise - Muriel Barbery

Mémoire illusoire qui veut faire de l’or avec du sable, de l’éternité avec le temps.

Une gourmandise - Muriel Barbery

Un homme qui pčte au lit, ma grand-mčre le disait, c’est un homme qui aime la vie.

Une gourmandise - Muriel Barbery

Car que sont les enfants sinon de monstrueuses excroissances de nous-męmes, de pitoyables substituts ŕ nos désirs non réalisés ?.

Une gourmandise - Muriel Barbery

La caverne aux trésors, c’était cela, ce rythme parfait, cette harmonie chatoyante entre des unités en elles-męmes exquises mais dont la succession stricte et rituelle confinait au sublime.

Une gourmandise - Muriel Barbery

Les mots : écrins qui recueillent une réalité esseulée et la métamorphosent en un moment d’anthologie, magiciens qui changent la face de la réalité en l’embellissant du droit de devenir mémorable, rangée dans la bibliothčque des souvenirs.

Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 103-104 - Muriel Barbery

On croit que les enfants ne savent rien. C’est ŕ se demander si les grandes personnes ont été des enfants, un jour.

Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 97 - Muriel Barbery

Le pain, le sable : deux chaleurs connexes, deux attirances complices ; c’est ŕ chaque fois tout un monde de bonheurs rustiques qui envahit notre perception.

Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 90 - Muriel Barbery

Doux calvaire, le plus doux de tous : quiconque a passé des étés au bord de la mer connaît cela, cette exaspérante nécessité de rentrer, de quitter l’eau pour la terre, de supporter le désagrément de redevenir lourd et suant – connaît cela, l’a exécré et s’en souvient, en d’autres temps, comme d’un temps béni. Rituels de vacances, sensations immuables : un goűt de sel au coin des lčvres, les doigts fripés, la peau chaude et sčche, les cheveux collés qui gouttent encore un peu dans le cou, la respiration courte, que c’était bon, que c’était facile….

Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 89 - Muriel Barbery

Ce qui se joue dans le face-ŕ-face de celui qui abdique et de celui qui conquiert, est-ce filiation, est-ce renoncement ?.

Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 71 - Muriel Barbery

Telle l’abominable madeleine de Proust, cette bizarrerie pâtissičre éparpillée, par un sinistre et terne aprčs-midi, en débris spongieux dans, offense supręme, une cuillerée de tisane, mon souvenir n’est peut-ętre en définitive associé qu’ŕ un mets médiocre dont seule l’émotion qui lui est attachée demeure précieuse.

Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 48-49 - Muriel Barbery

Je n’ai jamais su par la suite si c’était mon enfance ou les ragoűts que je ne parvenais pas ŕ revivre mais plus jamais je n’ai dégusté aussi avidement – oxymore dont je suis le spécialiste – qu’ŕ la table de ma grand-mčre des patates gorgées de sauce, petites éponges délectables.

Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 17 - Muriel Barbery

Le sabayon, c'est l'emblčme de la cuisine française : un truc qui se veut léger et qui étouffe le premier chrétien venu.

L'élégance du hérisson - Muriel Barbery

Ce qui ne va pas, c'est que les enfants croient aux discours des adultes et que, devenus adultes, ils se vengent en trompant leurs propres enfants. La vie a un sens que les grandes personnes détiennent est le mensonge universel auquel tout le monde est obligé de croire. Quand, ŕ l'âge adulte, on comprend que c'est faux, il est trop tard. Le mystčre reste intact mais toute l'énergie disponible a depuis longtemps été gaspillée en activités stupides. Il ne reste plus qu'ŕ s'anesthésier comme on peut en tentant de se masquer le fait qu'on ne trouve aucun sens ŕ sa vie et on trompe ses propres enfants pour tenter de mieux se convaincre soi-męme.

L'élégance du hérisson - Muriel Barbery

A quoi sert l'Art ? A nous donner la brčve mais fulgurante illusion du camélia, en ouvrant dans le temps une brčche émotionnelle qui semble irréductible ŕ la logique animale.

L'élégance du hérisson - Muriel Barbery

Pour la premičre fois de ma vie, j'ai ressenti le sens du mot jamais. Eh bien, c'est terrible. On prononce ce mot cent fois par jour mais on ne sait pas ce qu'on dit avant d'avoir été confronté ŕ un vrai « plus jamais ».