Citation politesse
Sélection de 62 citations sur le sujet politesse
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Citations politesse- 62 citations & Proverbes sur politesse
Un ami est une personne avec laquelle je puis être sincère ; en sa présence je puis penser tout haut ; avec lui je me trouve enfin en présence d'un homme si réel et si égal à moi-même, que je puis dépouiller ces derniers masques de la dissimulation, de la politesse et de la seconde pensée que les hommes ne quittent jamais, et que je puis me conduire avec lui avec la simplicité complète d'un atome chimique qui s’agrège à un autre atome.
La politesse est à l'esprit - Ce que la grâce est au visage : - De la bonté du cœur elle est la douce image ; - Et c'est la bonté qu'on chérit.
Sourire est notre dernière politesse, la suprême coquetterie, l'ultime parure de nos visages.
Demander la Légion d’honneur au gouvernement, c’est une politesse à lui faire.
Devenus protocole et politesses rituelles, les mots d'amour glissaient sur la toile cirée de l'habitude.
La politesse n'est que l'absence de colère que donneraient les mauvaises manières.
Et la grande ruse des femmes du Moyen-Age : elles ont poussé les hommes à inventer le style courtois, qui donne un aspect viril à la politesse et la rend applicable par les enfants vieillis qui portent le nom d’hommes.
Il y a une politesse du cœur : elle est parente de l'affection. De cette source découle la plus facile politesse des manières.
Ne pas écouter est non seulement un manque de politesse, mais encore une marque de mépris.
La politesse est à la bonté ce que les paroles sont à la pensée. Elle n’agit pas seulement sur les manières, mais sur l’esprit et sur le cœur ; elle rend modérés et doux tous les sentiments, toutes les opinions et toutes les paroles.
Les écoles n'enseignent ni la discipline de soi-même, ni l'ordre, ni la politesse, ni le courage. Les programmes scolaires ne mettent pas suffisamment les enfants en contact avec la beauté des choses et celle de l'art.
L'éducation, c'est le respect de ce qui est réellement bon, grand et beau ; c'est la politesse, charmante vertu, qui supplée à tant d'autres vertus ; c'est le tact, qui est presque une vertu aussi.
Trop de repos nous engourdit, Trop de fracas nous étourdit, Trop de froideur est indolence, Trop d'activité turbulence. Trop d'amour trouble la raison, Trop de remède est un poison, Trop de finesse est artifice, Trop de rigueur est cruauté, Trop d'audace est témérité, Trop d'économie avarice : Trop de bien devient un fardeau, Trop d'honneur est un esclavage, Trop de plaisir mène au tombeau, Trop d'esprit nous porte dommage : Trop de confiance nous perd, Trop de franchisé nous dessert ; Trop de bonté devient faiblesse, Trop de fierté devient hauteur, Trop de complaisance bassesse, Trop de politesse fadeur.
La vertu n'est peut-être que la politesse de l'âme.
La politesse est l'hypocrisie de la bienveillance.
L'exactitude est la politesse des rois.
Servir les vieillards est un devoir, servir ses égaux est une politesse, servir les jeunes est une humiliation.
Les liens entre un être et nous n'existent que dans notre pensée. La mémoire en s'affaiblissant les relâche, et, malgré l'illusion dont nous voudrions être dupes et dont, par amour, par amitié, par politesse, par respect humain, par devoir, nous dupons les autres, nous existons seuls.
La politesse est une richesse et l'employer la perfection.
On peut gâcher sa vie par politesse.
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Thématique proche : POLITESSE
Définitions de « politesse »
Trésor de la Langue Française informatisé
POLITESSE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
politesse \p?.li.t?s\ féminin
- Bonne manière de vivre, d'agir ou de parler avec quelqu'un, civile, honnête ou courtoise.
- [?]; et quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. ? (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d'Ernestine, 1762, édition ?uvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Massalie répand sur quelques-uns de nos rivages, avec le langage de la Grèce, la politesse de ses m?urs et l'élégance de son génie. ? (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- Il est à remarquer que la politesse française, autrefois proverbiale, a disparu depuis que l'on a cessé de porter l'épée. Les lois contre le duel achèveront de nous rendre le peuple le plus grossier de l'univers. ? (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- La vieille politesse, en effet, n'est plus guère propre qu'à faire des dupes. Vous donnez, on ne vous rend pas. La bonne règle à table est de se servir toujours très mal, pour éviter la suprême impolitesse de paraître laisser aux convives qui viennent après vous ce qu'on a rebuté. Peut-être vaut-il mieux encore prendre la part qui est la plus rapprochée de vous, sans la regarder. Celui qui, de nos jours, porterait dans la bataille de la vie une telle délicatesse serait victime sans profit ; son attention ne serait même pas remarquée. ? (Ernest Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, pages 201-202.)
- Sans doute les gamins qu'il évangélisait n'usaient pas toujours entre eux et avec leurs camarades des villages voisins d'une politesse et d'une mansuétude qui rappelaient la vieille galanterie française et la charité chrétienne, [?] ? (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Je fis mine d'ignorer que sa formule de politesse cachait en fait un ordre. ? (Antoine Bello, Les Éclaireurs, 2009 ; édition Folio, 2010, page 261)
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Actions conformes à la politesse.
- Tous les passants que je rencontrais portaient la main à leur chapeau de feutre et m'honoraient d'un salut respectueux; ceux que je croisais pour la dixième fois me saluaient une dixième fois, et j'avais fort à faire pour tenir tête à un pareil assaut de politesses. ? (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 49)
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Manière de vivre, d'agir, de parler, civile, honnête, courtoise. On remarque une grande politesse dans tout ce qu'il dit, dans tout ce qu'il fait. Il a du savoir, mais il manque de politesse. Il est d'une politesse fatigante, incommode. Il se dit aussi des Actions conformes à la politesse. Faire une politesse. Faire des politesses. J'ai reçu de lui beaucoup de politesses. Il s'est confondu en politesses. Brûler la politesse. Voyez BRÛLER.
Littré
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1Culture intellectuelle et morale des sociétés.
En envoyant ses colonies par toute la terre, et avec elles la politesse
, Bossuet, Hist. III, 3.Je viens vous faire admirer un homme qui a su joindre la politesse du temps à la bonne foi de nos pères
, Fléchier, Duc de Mont.Quelles peines n'eut-on pas à lui persuader d'étendre un peu, en faveur de sa dignité, les limites de son patrimoine, et d'ajouter quelques politesses de l'art aux agréments rustiques de la nature??
Fléchier, le Tellier.Les dissensions domestiques, les guerres étrangères, l'ignorance qui toujours en est le triste fruit, avaient répandu sur toutes les parties de l'État je ne sais quel air de licence et de barbarie, toujours fatal à la sainte politesse et à la candeur des m?urs chrétiennes
, Massillon, Panég. St Bernard.Carthage sortit de ses ruines? elle devint la métropole de l'Afrique, et fut célèbre par sa politesse et par ses écoles
, Chateaubriand, Itin. 7e part. -
2Il se dit aussi de la culture individuelle.
La politesse de l'esprit consiste à penser des choses honnêtes et délicates
, La Rochefoucauld, Maxime 99.Ce nom, capable d'imprimer du respect dans les esprits où il reste encore quelque politesse
, Fléchier, Duc de Mont.Il faut très peu de fond pour la politesse dans les manières?; il en faut beaucoup pour celle de l'esprit
, La Bruyère, XII.Manière de vivre polie, non sauvage ni farouche.
Hélas?! je suis une biche au bois, éloignée de toute politesse?; je ne sais plus s'il y a une musique dans le monde, et si l'on rit
, Sévigné, 15 juin 1680.Télémaque fut étonné de voir toute la campagne de Salente cultivée comme un jardin?: il en fut charmé, car il aimait naturellement les choses qui ont de l'éclat et de la politesse
, Fénelon, Tél. XXII. -
3Manière d'agir, de parler civile et honnête, acquise par l'usage du monde.
La politesse n'inspire pas toujours la bonté, l'équité, la complaisance, la gratitude?; elle en donne du moins les apparences, et fait paraître l'homme au dehors comme il devrait être intérieurement
, La Bruyère, V.Il me semble que l'esprit de politesse est une certaine attention à faire que, par nos paroles et nos manières, les autres soient contents de nous et d'eux-mêmes
, La Bruyère, ib.Il est vrai que les manières polies donnent cours au mérite, et le rendent agréable, et qu'il faut avoir de bien éminentes qualités pour se soutenir sans la politesse
, La Bruyère, ib.Il [Vauban] méprisait cette politesse superficielle dont le monde se contente, et qui couvre souvent tant de barbarie
, Fontenelle, Vauban.La politesse est à l'esprit Ce que la grâce est au visage?; De la bonté du c?ur elle est la douce image, Et c'est la bonté qu'on chérit
, Voltaire, Stances, 28.Celui qui ne veut satisfaire qu'aux besoins de la nature, ne se morfond point à la porte des grands, n'essuie ni leurs regards dédaigneux, ni leur politesse insultante
, Diderot, Claude et Nér. II, 1.Le peuple est ici plus bruyant qu'ailleurs?; dans la première classe des citoyens règnent cette bienséance qui fait croire qu'un homme s'estime lui-même, et cette politesse qui fait croire qu'il estime les autres
, Barthélemy, Anach. ch. 20.Il avait des manières élégantes, une politesse facile et de bon goût
, Staël, Corinne, I, 3.Une politesse froide, une conversation pleine de solidité
, Genlis, Veillées du château t. III, p. 41, dans POUGENS.La politesse du c?ur, celle qui est inspirée par la bonté, par la cordialité.
Il est bon, facile?; il a la politesse du c?ur, bien supérieure à celle des manières
, Barthélemy, Anach. ch. 51. -
4Action conforme à la politesse.
De toutes les obligations qu'on peut avoir à une belle âme, ces tendres attentions, ces secrètes politesses de sentiment sont les plus touchantes
, Marivaux, Marianne, 3e part.J'ai dû à M. d'Alembert et à M. Diderot la politesse que j'ai eue pour eux?: il n'était pas juste que mon nom parût avant le leur
, Voltaire, Lett. Panckoucke, 21 févr. 1770.Les hommes savent que les politesses qu'ils se font ne sont qu'une imitation de l'estime
, Duclos, Consid. m?urs, 3.Faire politesse à quelqu'un, se montrer particulièrement civil à son égard.
Déjà l'on me fait politesse, Déjà l'on m'attend au retour
, Béranger, Hab. de cour.Brûler la politesse, s'esquiver sans dire adieu.
Encyclopédie, 1re édition
POLITESSE, s. f. (Morale.) Pour découvrir l'origine de la politesse, il faudroit la savoir bien définir, & ce n'est pas une chose aisée. On la confond presque toujours avec la civilité & la flatterie, dont la premiere est bonne, mais moins excellente & moins rare que la politesse, & la seconde mauvaise & insupportable, lorsque cette même politesse ne lui prête pas ses agrémens. Tout le monde est capable d'apprendre la civilité, qui ne consiste qu'en certains termes & certaines cérémonies arbitraires, sujettes, comme le langage, aux pays & aux modes ; mais la politesse ne s'apprend point sans une disposition naturelle, qui à la vérité a besoin d'être perfectionnée par l'instruction & par l'usage du monde. Elle est de tous les tems & de tous les pays ; & ce qu'elle emprunte d'eux lui est si peu essentiel, qu'elle se fait sentir au-travers du style ancien & des coutumes les plus étrangeres. La flatterie n'est pas moins naturelle ni moins indépendante des tems & des lieux, puisque les passions qui la produisent ont toujours été & seront toujours dans le monde. Il semble que les conditions élevées devroient garantir de cette bassesse ; mais il se trouve des flatteurs dans tous les états, quand l'esprit & l'usage du monde enseignent à déguiser ce défaut sous le masque de la politesse, en se rendant agréable, il devient plus pernicieux ; mais toutes les fois qu'il se montre à découvert, il inspire le mépris & le dégoût, souvent même aux personnes en faveur desquelles il est employé : il est donc autre chose que la politesse, qui plaît toujours & qui est toujours estimée. En effet, on juge de sa nature par le terme dont on se sert pour l'exprimer, on n'y découvre rien que d'innocent & de louable. Polir un ouvrage dans le langage des artisans, c'est en ôter ce qu'il y a de rude & d'ingrat, y mettre le lustre & la douceur dont la matiere qui le compose se trouve susceptible, en un mot le finir & le perfectionner. Si l'on donne à cette expression un sens spirituel, on trouve de même que ce qu'elle renferme est bon & louable. Un discours, un sens poli, des manieres & des conversations polies, cela ne signifie-t-il pas que ces choses sont exemptes de l'enflure, de la rudesse, & des autres défauts contraires au bon sens & à la société civile, & qu'elles sont revêtues de la douceur, de la modestie, & de la justice que l'esprit cherche, & dont la société a besoin pour être paisible & agréable ? Tous ces effets renfermés dans de justes bornes, ne sont-ils pas bons, & ne conduisent-ils pas à conclure que la cause qui les produit ne peut aussi être qui bonne ? Je ne sai si je la connois bien, mais il me semble qu'elle est dans l'ame une inclination douce & bienfaisante, qui rend l'esprit attentif, & lui fait découvrir avec délicatesse tout ce qui a rapport avec cette inclination, tant pour le sentir dans ce qui est hors de soi, que pour le produire soi-même suivant sa portée ; parce qu'il me paroît que la politesse, aussi bien que le goût, dépend de l'esprit plutôt que de son étendue ; & que comme il y a des esprits médiocres, qui ont le goût très-sûr dans tout ce qu'ils sont capables de connoître, & d'autres très-élevés, qui l'ont mauvais ou incertain, il se trouve de même des esprits de la premiere classe dépourvus de politesse, & de communs qui en ont beaucoup. On ne finiroit point si on examinoit en détail combien ce défaut de politesse se fait sentir, & combien, s'il est permis de parler ainsi, elle embellit tout ce qu'elle touche. Quelle attention ne faut-il pas avoir pour pénétrer les bonnes choses sous une enveloppe grossiere & mal polie ? Combien de gens d'un mérite solide, combien d'écrits & de discours bons & savans qui sont fuis & rejettés, & dont le mérite ne se découvre qu'avec travail par un petit nombre de personnes, parce que cette aimable politesse leur manque ? Et au contraire qu'est-ce que cette même politesse ne fait pas valoir ? Un geste, une parole, le silence même, enfin les moindres choses guidées par elle, sont toujours accompagnées de graces, & deviennent souvent considérables. En effet, sans parler du reste, de quel usage n'est pas quelquefois ce silence poli, dans les conversations même les plus vives ? c'est lui qui arrête les railleries précisément au terme qu'elles ne pourroient passer sans devenir piquantes, & qui donne aussi des bornes aux discours qui montreroient plus d'esprit que les gens avec qui on parle n'en veulent trouver dans les autres. Ce même silence ne supprime-t-il pas aussi fort à propos plusieurs réponses spirituelles, lorsqu'elles peuvent devenir ridicules ou dangereuses, soit en prolongeant trop les complimens, soit en évitant quelques disputes ? Ce dernier usage de la politesse la releve infiniment, puisqu'il contribue à entretenir la paix, & que par-là il devient, si on l'ose dire, une espece de préparation à la charité. Il est encore bien glorieux à la politesse d'être souvent employée dans les écrits & dans les discours de morale, ceux mêmes de la morale chrétienne, comme un véhicule qui diminue en quelque sorte la pesanteur & l'austérité des préceptes & des corrections les plus séveres. J'avoue que cette même politesse étant profanée & corrompue, devient souvent un des plus dangereux instrumens de l'amour-propre mal reglé ; mais en convenant qu'elle est corrompue par quelque chose d'étranger, on prouve, ce me semble, que de sa nature elle est pure & innocente.
Il ne m'appartient pas de décider, mais je ne puis m'empêcher de croire que la politesse tire son origine de la vertu, qu'en se renfermant dans l'usage qui lui est propre, elle demeure vertueuse ; & que lorsqu'elle sert au vice, elle éprouve le sort des meilleures choses dont les hommes vicieux corrompent l'usage. La beauté, l'esprit, le savoir, toutes les créatures en un mot, ne sont-elles pas souvent employées au mal, & perdent elles pour cela leur bonté naturelle ? Tous les abus qui naissent de la politesse n'empêchent pas qu'elle ne soit essentiellement un bien, tant dans son origine que dans les effets, lorsque rien de mauvais n'en altere la simplicité.
Il me semble encore que la politesse s'exerce plus fréquemment avec les hommes en général, avec les indifférens, qu'avec les amis, dans la maison d'un étranger que dans la sienne, sur-tout lorsqu'on y est en famille, avec son pere, sa mere, sa femme, ses enfans. On n'est pas poli avec sa maîtresse ; on est tendre, passionné, galant. La politesse n'a guere lieu avec son pere, avec sa femme ; on doit à ces êtres d'autres sentimens. Les sentimens vifs, qui marquent l'intimité, les liens du sang, laissent donc peu de circonstances à la politesse. C'est une qualité peu connue du sauvage. Elle n'a guere lieu au fond des forêts, entre des hommes & des femmes nuds, & tout entiers à la poursuite de leurs besoins ; & chez les peuples polices, elle n'est souvent que la démonstration extérieure d'une bienfaisance qui n'est pas dans le c?ur.
Étymologie de « politesse »
Ital. pulitezza, de pulilo, poli.
- (Date à préciser) De l'italien politezza (« propreté »), de polito (« propre »), du latin politus (« lisse »).
