Citations sur zaire i 1

Vous ne me parlez plus de ces belles contrées Où d'un peuple poli les femmes adorées Reçoivent cet encens que l'on doit à vos yeux

Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos moeurs, notre croyance

Cette croix dont cent fois mes soins vous ont parée, Peut-être entre vos mains est-elle demeurée Comme un gage sacré de la fidélité Que vous deviez au Dieu que vous avez quitté

Les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos moeurs, notre créance

La coutume, la loi plia mes premiers ans à la religion des heureux Musulmans

Quelle gloire il acquit dans ces tristes combats Perdus par les chrétiens sous les murs de Damas !

Le reste de la terre anéanti pour moi

Je m'en vais t'étonner : son superbe courage....

Je fixe ses regards à moi seul adressés

.... Mon coeur, qui s'ignore, Peut-il admettre un Dieu que mon amant abhorre ?

Quelle gloire il acquit dans ces tristes combats !

Ma raison, chaque jour, s'y voit accoutumée

Cette croix qui sur vous fut trouvée, Parure de l'enfance, avec soin conservée

La paix de votre coeur augmente avec vos charmes

Le sérail d'un soudan, sa triste austérité

Un étranger, Fatime, un captif inconnu, Promet beaucoup, tient peu....

Le sérail d'un soudan, sa triste austérité, Ce nom d'esclave, enfin, n'ont-ils rien qui vous gêne ?

Je ne te parle point du sceptre qu'il me donne ; Non, la reconnaissance est un faible retour, Un tribut offensant, trop peu fait pour l'amour

Il devait délivrer dix chevaliers chrétiens, Venir rompre leurs fers, ou reprendre les siens

Je ne vois qu'Orosmane ; et mon âme enivrée Se remplit du bonheur de s'en voir adorée

Plutôt que jusque-là j'abaisse mon orgueil, Je verrais sans pâlir les fers et le cercueil

Non, la reconnaissance est un faible retour, Un tribut offensant trop peu fait pour l'amour

Puisse cette grandeur qui vous est destinée, Qu'on nomme si souvent du faux nom de bonheur, Ne point laisser de trouble au fond de votre coeur !

Le ciel m'a-t-il jamais permis de me connaître ? Ne m'a-t-il pas caché le sang qui m'a fait naître ?

J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux