Citations sur esth. ii 9

Tel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours

Un moment a changé ce courage inflexible ; Le lion rugissant est un agneau paisible

Son orgueil est sans borne ainsi que sa richesse

Et d'enfants à sa table une riante troupe Semble boire avec lui la joie à pleine coupe

Aux feux inanimés dont se parent les cieux Il rend de profanes hommages

La gloire des méchants en un moment s'éteint ; L'affreux tombeau pour jamais les dévore ; Il n'en est pas ainsi de celui qui te craint : Il renaîtra, mon Dieu, plus brillant que l'aurore

Ah ! que je crains, mes soeurs, les funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les yeux ; Comme il est aveuglé du culte de ses dieux !

Il n'atteste jamais que leurs noms odieux [des idoles]

Il trouve l'amertume Au milieu des plaisirs

Vous avez vu quelle ardente colère Allumait de ce roi le visage sévère

Le lion rugissant est un agneau paisible

Heureux, dit-on, le peuple florissant Sur qui ces biens coulent en abondance

J'adorerais un Dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu, Qui ne peut se sauver lui-même

Quand sera le voile arraché Qui sur tout l'univers jette une nuit si sombre ?

Jamais l'air n'est troublé de ses gémissements

Moi ! je pourrais trahir le Dieu que j'aime ? J'adorerais un dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu ?

Moi ! je pourrais trahir le Dieu que j'aime !

Que vous semble, mes soeurs, de l'état où nous sommes ?

J'adorerais un dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu, Qui ne peut se sauver lui-même ?

J'adorerais un dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu !

La gloire des méchants en un moment s'éteint : L'affreux tombeau pour jamais les dévore ; Il n'en est pas ainsi de celui qui te craint : Il renaîtra, mon Dieu, plus brillant que l'aurore

Mes soeurs, j'entends du bruit dans la chambre prochaine ; On nous appelle : allons rejoindre notre reine

Malheureux ! vous quittez le maître des humains Pour adorer l'ouvrage de vos mains

Que vous semble, mes soeurs, de l'état où nous sommes ?

L'or éclate en ses vêtements