Citations sur baj. ii 5

Non, vous ne verrez pas cette fête cruelle

[Cet amour] Dont les feux avec nous ont crû dans le silence

Je ne puis plus tromper une amante crédule

Une esclave attachée à ses seuls intérêts

Vous allez de la mort affronter la présence

Le ciel punit ma faute et confond votre adresse

J'espérais que, fuyant un indigne repos, Je prendrais quelque place entre tant de héros

À mes périls Atalide sensible

Et ne m'exposez plus aux plus vives douleurs Qui jamais d'une amante épuisèrent les pleurs

Il faut vous rendre ; il faut me quitter et régner. - Vous quitter ? - Je le veux ; je me suis consultée

Ne vous figurez point que, dans cette journée, D'un lâche désespoir ma vertu consternée....

Le ciel punit ma feinte et confond votre adresse

Il est vrai, je n'ai pu concevoir sans effroi Que Bajazet pût vivre et n'être plus à moi

Vos bontés pour une infortunée Ont assez disputé contre la destinée

Mais à mes tristes yeux votre mort préparée Dans toute son horreur ne s'était pas montrée

Il est vrai, je n'ai pu concevoir sans effroi Que Bajazet pût vivre et n'être plus à moi

J'écoute trop peut-être une imprudente audace

.... Mais quels discours faut-il que je lui tienne ? - Ah ! daignez sur ce choix ne me point consulter ; L'occasion, le ciel pourra vous les dicter

Que sont devenus vos serments ? Ne vous informez pas ce que je deviendrai

Ah ! loin de m'ordonner cet horrible détour, Si votre coeur était moins plein de son amour, Je vous verrais sans doute en rougir la première

Et ma bouche et mes yeux du mensonge ennemis, Peutêtre dans le temps que je voudrais lui plaire, Feraient par leur désordre un effet tout contraire

Et ne prolongez point de dangereux adieux

À ma douleur je chercherai des charmes

Et que deviendrez-vous, si dès cette journée Je célèbre à vos yeux ce funeste hyménée ?

Mais quelque ambition, quelque amour qui me brûle