Citations sur rodog. iii 4

Votre gloire le veut, l'amour vous le prescrit

Ce beau feu vous aveugle autant comme il vous brûle

Je veux croire après vous que tout est apaisé

Peut-être on vous a tu jusqu'où va son courroux

Il n'est pas bien aisé de m'obtenir de moi

Pouvez-vous redouter sa haine renaissante, S'il est en votre main de la rendre impuissante ?

Et l'ordre des traités règle tout dans leur coeur [des princesses]

Ne vous offensez pas, princesse, de nous voir De vos yeux à vous-même expliquer le pouvoir

Prononcez donc, madame, et faites un monarque : Nous céderons sans honte à cette illustre marque ; Et celui qui perdra votre divin objet Demeurera du moins votre premier sujet

Comme sans leur avis les rois disposent d'elles [les princesses] Pour affermir leur trône ou finir leurs querelles

Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre ; Qui l'ose réveiller peut s'en laisser surprendre, Et je mériterais qu'il [le feu] me pût consumer, Si je lui fournissais de quoi se rallumer

Et dites hautement à quel prix votre choix Veut faire l'un de nous le plus heureux des rois

La mort suit de bien près ces fausses guérisons

Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre ; Qui l'ose réveiller peut s'en laisser surprendre

Le choix que vous m'offrez n'appartient qu'à la reine ; J'entreprendrais sur elle, à l'accepter de vous

Et vient sacrifier à votre élection [que vous ferez d'un de nous] Toute notre espérance et notre ambition

Je respecte autant l'un que je déteste l'autre

Et quels affreux périls pourrons-nous redouter, Si c'est par ces degrés qu'on peut vous mériter ?

C'est à vous de choisir mon amour ou ma haine

Savez-vous quels devoirs, quels travaux, quels services Viendront de mon orgueil exiger les caprices ?

Jugez mieux du beau feu qui brûle l'un et l'autre