Citations sur hor. iii 6

Avant ce jour fini, ces mains, ces propres mains Laveront dans mon sang la honte des Romains

J'atteste des grands dieux les suprêmes puissances

Rome est sujette d'Albe, et vos fils sont défaits

Ce bonheur a suivi leur courage invaincu, Qu'ils ont vu Rome libre autant qu'ils ont vécu

J'en romprai bien le cours [de sa vie]

Écoutez un peu moins ces ardeurs généreuses

Mais comme il s'est vu seul contre trois adversaires....

Et nos soldats trahis ne l'ont pas achevé !

La gloire de leur mort m'a payé de leur perte

Nos malheurs jusqu'ici vous touchent faiblement ; Vous n'avez point encor de part à nos misères

Mais votre trop d'amour pour cet infâme époux Vous donnera bientôt à plaindre comme à nous

Que voulez-vous qu'il fît contre trois ? - Qu'il mourût

Que des plus nobles fleurs leur tombe soit couverte

Dieux ! verrons-nous toujours des malheurs de la sorte ?

N'eût-il [Horace] que d'un moment reculé sa défaite, Rome eût été du moins un peu plus tard sujette

Ils ont vu Rome libre autant qu'ils ont vécu, Et ne l'auront point vue obéir qu'à son prince

Pleurez le déshonneur de toute notre race Et l'opprobre éternel qu'il laisse au nom d'Horace

Il s'est fait admirer tant qu'ont duré ses frères

Voyez couler nos pleurs sans y mêler vos larmes

Il est de tout son sang comptable à la patrie, Chaque goutte épargnée a sa gloire flétrie

Vos frères sont vainqueurs quand nous sommes trahis ; Et, voyant le haut point où leur gloire se monte, Vous regardez fort peu ce qui nous vient de honte

Avant ce jour fini, ces mains, ces propres mains Laveront dans son sang la honte des Romains

Ce bonheur a suivi leur courage invaincu, Qu'ils ont vu Rome libre autant qu'ils ont vécu

Pleurez l'autre, pleurez l'irréparable affront Que sa fuite honteuse imprime à notre front

Il est de tout son sang comptable à la patrie ; Chaque goutte épargnée a sa gloire flétrie