Citations sur cinna ii 1

Les honneurs sont vendus aux plus ambitieux ; L'autorité, livrée aux plus séditieux

Vos armes l'ont conquise [Rome], et tous les conquérants, Pour être usurpateurs, ne sont pas des tyrans

Seigneur, pour sauver Rome, il faut qu'elle s'unisse En la main d'un bon chef à qui tout obéisse

Mais quand le peuple est maître, on n'agit qu'en tumulte

Point de plaisir sans trouble, et jamais de repos

Traitez-moi comme ami, non comme souverain

Rome a reçu des rois ses murs et sa naissance ; Elle tient des consuls sa gloire et sa puissance

Mais une juste peur tient son âme effrayée

Les Parthes, les Persans veulent des souverains

Ces petits souverains [les consuls] qu'il [le peuple] fait pour une année

J'ai souhaité l'empire, et j'y suis parvenu ; Mais, en le souhaitant, je ne l'ai pas connu

Cinna, par vos conseils je retiendrai l'empire ; Mais je le retiendrai pour vous en faire part

Les Macédoniens aiment le monarchique, Et le reste des Grecs la liberté publique

Vous la replongerez [Rome], en quittant cet empire, Dans les maux dont à peine encore elle respire

Vous qui me tenez lieu d'Agrippe et de Mécène, Pour résoudre ce point avec eux débattu, Prenez sur mon esprit le pouvoir qu'ils ont eu

Donc votre aïeul Pompée au ciel a résisté Quand il a combattu pour notre liberté

On ne renonce point aux grandeurs légitimes, On garde sans remords ce qu'on acquiert sans crimes

Votre avis est ma règle, et par ce seul moyen Je [Auguste] veux être empereur, ou simple citoyen

Suivez, suivez, seigneur, le ciel qui vous inspire : Votre gloire redouble à mépriser l'empire

Et, comme notre esprit jusqu'au dernier soupir Toujours vers quelque objet pousse quelque désir, Il se ramène en soi n'ayant plus où se prendre, Et, monté sur le faîte, il aspire à descendre

Et vous serez fameux chez la postérité, Moins pour l'avoir conquis [l'empire] que pour l'avoir quitté

Et l'ordre du destin qui gêne nos pensées N'est pas toujours écrit dans les choses passées

On a fait contre vous dix entreprises vaines ; Peut-être que l'onzième est prête d'éclater

On garde sans remords ce qu'on acquiert sans crimes

Oui, seigneur, dans son mal Rome est trop obstinée