Citations sur phedre ii 1

J'aime, je l'avouerai, cet orgueil généreux Qui n'a jamais fléchi sous le joug amoureux

J'ai perdu, dans la fleur de leur jeune saison, Six frères....

Croirai-je qu'un mortel, avant sa dernière heure, Peut pénétrer des morts la profonde demeure ?

Il [Thésée] a vu le Cocyte et les rivages sombres, Et s'est montré vivant aux infernales ombres

On sème de sa mort d'incroyables discours

Il n'a pu sortir de ce triste séjour [les enfers], Et repasser les bords qu'on passe sans retour

Je sais de ses froideurs tout ce que l'on récite

Pour moi, je suis plus fière et fuis la gloire aisée.... d'entrer dans un coeur ouvert de toutes parts

Tu sais que, de tout temps à l'amour opposé....

Et la terre humectée But à regret le sang des neveux d'Érechthée

Avec Pirithoüs aux enfers descendu, Il a vu le Cocyte et les rivages sombres, Et s'est montré vivant aux infernales ombres

Le fer moissonna tout

Les yeux, qui vainement voulaient vous éviter, Déjà pleins de langueur, ne pouvaient vous quitter

Le nom d'amant peut-être offense son courage ; Mais il en a les yeux, s'il n'en a le langage

Non que, par les yeux seuls lâchement enchantée, J'aime en lui sa beauté, sa grâce tant vantée

Mais de faire fléchir un courage inflexible, .... D'enchaîner un captif de ses fers étonné, ....C'est là ce que je veux, c'est là ce qui m'irrite

On sème de sa mort d'incroyables discours

Te semblait-il croyable Que le triste jouet d'un sort impitoyable Dût connaître l'amour ?...

Le fer moissonna tout, et la terre humectée But à regret le sang des neveux d'Érechthée

Et tu crois que, pour moi plus humain que son père, Hippolyte rendra ma chaîne plus légère ?

....Sa beauté, sa grâce tant vantée, Présents dont la nature a voulu l'honorer

Pour moi je suis plus fière, et fuis la gloire aisée D'arracher un hommage à mille autres offert

Hercule à désarmer coûtait moins qu'Hippolyte

J'aime, je l'avouerai, cet orgueil généreux Qui n'a jamais fléchi sous le joug amoureux

J'ai perdu dans la fleur de leur jeune saison Six frères ; quel espoir d'une illustre maison !