Citations sur cinna iv 3

Songe aux fleuves de sang où ton bras s'est baigné, De combien ont rougi les champs de Macédoine, Combien en a versé la défaite d'Antoine

Punissons l'assassin, proscrivons les complices

Qui peut tout doit tout craindre

Et le sang répandu de mille conjurés Rend mes jours plus maudits et non plus assurés

Votre rigueur les condamne à chérir Ceux que vous animez à les faire périr

La vie est peu de chose, et le peu qui t'en reste Ne vaut pas l'acheter par un prix si funeste

La vie est peu de chose, et le peu qui t'en reste Ne vaut pas l'acheter par un prix si funeste

.... toi-même, des tiens devenu le bourreau, Au sein de ton tuteur [Cicéron] enfonças le couteau

Mais quoi ! toujours du sang, et toujours des supplices !

Et dans les plus bas rangs les noms les plus abjects Ont voulu s'ennoblir par de si hauts projets

Ô Romains ! ô vengeance ! ô pouvoir absolu ! Ô rigoureux combat d'un coeur irrésolu !

Seigneur, vous emporter à cette extrémité C'est plutôt désespoir que générosité

Essayez sur Cinna ce que peut la clémence

Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile ; Une tête coupée en fait renaître mille

Faites son châtiment de sa confusion

Reprenez le pouvoir que vous m'avez commis

Et le sang répandu de mille conjurés Rend mes jours plus maudits et non plus assurés

Leur trahison est juste, et le ciel l'autorise

Mais que mon jugement au besoin m'abandonne !

Ô rigoureux combat d'un coeur irrésolu

Qui pardonne aisément invite à l'offenser

Si tant de gens de coeur font des voeux pour ta mort

Ils violent des droits que tu n'as pas gardés

Quoi ! vous voulez quitter le fruit de tant de peines !

Ciel ! à qui voulez-vous désormais que je fie Les secrets de mon âme et le soin de ma vie ?