Citations sur sat. vii

Mais un auteur malin qui rit et qui fait rire....

Faut-il d'un froid rimeur dépeindre la manie....

Muse, c'est donc en vain que la main vous démange ; S'il faut rimer ici, rimons quelque louange

Le mérite pourtant m'est toujours précieux

J'aime le port de l'une et la taille de l'autre

Mon coeur tendre à l'amour en reçoit la pointure

Ma plume aurait regret d'en épargner aucun

Elle aura du crédit en l'empire d'amour

Je ne puis arracher du creux de ma cervelle Que des vers plus forcés que ceux de la Pucelle

Ou soit belle ou soit laide, ou sage, ou mal apprise

Digne non de pitié, ains de compassion

Un aigle sur un champ prétendant droit d'aubaine, Ne fait point appeler un aigle à la huitaine

Si quelque autre affétée, en sa douce malice...

Voyant une beauté folâtrement accorte

Finissons ; mais demain, muse, a recommencer

Mes mots viennent sans peine et courent se placer

Mes vers, comme un torrent, coulent sur le papier

Un éloge ennuyeux, un froid panégyrique Peut pourrir à son aise au fond d'une boutique

C'est par là que je vaux, si je vaux quelque chose

Je sens [quand j'écris une satire] que mon esprit travaille de génie

L'un ou l'autre fit-il une tragique fin ?

Qu'elle soit le tourment et le plaisir des coeurs

Un discours trop sincère aisément nous outrage

Muse, changeons de style, et quittons la satire ; C'est un méchant métier que celui de médire

Autant qu'une plus blanche il aime une brunette ; Si l'une a plus d'éclat, l'autre est plus sadinette