Citations sur imag. iii

Mais je vois la pudeur s'avancer sur sa trace ; Ah ! qui peut séparer la pudeur de la grâce ?

Le pourpre éblouissant, le tendre azur des cieux, Le blanc pur et le vert, sont le charme des yeux

Et mes pensers, nourris dans l'ombre solennelle, Deviennent grands, profonds, majestueux comme elle

Le vert, fils du printemps, peint la douce espérance

Quel qu'il soit, il paiera son tribut aux douleurs

L'un tend ses petits bras au papillon qui vole

Et toi, terrible mer, séjour tempêtueux, Déjà j'ai célébré tes champs majestueux

Ces formidables monts Dont les feux souterrains vivent sous les glaçons

La tristesse, à son tour, par de plus fortes ombres Rembrunit ses couleurs et ses nuances sombres

L'objet le plus futile, S'il est rare, est bientôt dispensé d'être utile

Du monde rajeuni l'aspect délicieux

De la peine au bonheur délicate nuance, Ce n'est point le plaisir, ce n'est plus la souffrance

Ainsi le peintre unit de nuance en nuance La teinte qui finit à celle qui commence

La nouveauté qui suit, vieillit la nouveauté

La nouveauté paraît, et son brillant pinceau Vient du vieil univers rajeunir le tableau

Non, je ne puis, dit-il, égorger Marius

Les soleils aux soleils succèdent à mes yeux, Les cieux évanouis se perdent dans les cieux

Dès que le désespoir peut retrouver des larmes, à la mélancolie il vient les confier, Pour adoucir sa peine et non pour l'oublier