Citations sur delille.

J'ai vu, j'en tremble encor, tomber ces fiers esprits, Phalange sur phalange, et débris sur débris

Que dis-je ? quelquefois sur une armée entière L'affreux orage roule une mer de poussière

La nouveauté qui suit, vieillit la nouveauté

Est-il quelque mortel, à son heure suprême, Qui n'expire appuyé sur le mortel qu'il aime ?

Ainsi, de la nature audacieux romans, Périront, renversés sur leurs vains fondements, Tant de rêves fameux

Ainsi l'ancre s'attache où paissaient les troupeaux, Ainsi roulent des chars où voguaient des vaisseaux

Nos rires passagers, nos passagères larmes

Après un long exil, le bonheur doit venir ; Supportez le présent, espérez l'a venir

Par lui l'homme rompit le joug du préjugé ; Des liens du maillot l'enfant fut dégagé ; La baleine cessa d'emprisonner les belles

Le mercure et l'étain, l'un sur l'autre étendus, Recueillent les rayons surpris à leur passage, Et des traits réfléchis vous présentent l'image

Quelques pleurs.... Versés par le regret, et séchés par la rage

Le rêve du méchant est son premier supplice

Et mes pensers, nourris dans l'ombre solennelle, Deviennent grands, profonds, majestueux comme elle

L'être que Dieu fit nu dut inventer les arts, Il file ses habits, il bâtit des remparts

J'aimais à voir les bois battus par les tempêtes Abaisser tour à tour et redresser leurs têtes

Quoi ! ton or t'importune ? ô richesse impudente ! Pourquoi donc près de toi cette veuve indigente, Ces enfants dans leur fleur desséchés par la faim, Et ces filles sans dot, et ces vieillards sans pain ?

Les ans, les mois, les jours, par une sage loi, Tout revient ; mais le jour ne revient pas pour moi [Milton aveugle]

On pardonne les maux, mais non pas les injures

Le pourpre éblouissant, le tendre azur des cieux, Le blanc pur et le vert, sont le charme des yeux

D'autres assez longtemps ont chanté les guerriers, La valeur romanesque et les vieux chevaliers

Tel, le tigre en jouant, dans sa barbare joie, Mord, lâche, ressaisit et dévore sa proie

Tel, au sein de la nuit et de la forêt sombre, L'oiseau mélodieux chante caché dans l'ombre

Dès que le désespoir peut retrouver des larmes, à la mélancolie il vient les confier, Pour adoucir sa peine et non pour l'oublier

Cet océan de feux [de l'enfer] Qui, brûlant tristement sous ces voûtes funèbres, Sans répandre le jour, laissent voir les ténèbres

Ces vers miraculeux Qui, citoyens obscurs de notre grand domaine, Rivalisent d'adresse avec la race humaine