Citations sur art p. iv

Mais du discours enfin l'harmonieuse adresse Rassembla les humains dans les forêts épars, Enferma les cités de murs et de remparts

Dans Florence jadis vivait un médecin.... De tous ses amis morts un seul ami resté....

Dans Florence jadis vivait un médecin, Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin ; Lui seul y fit longtemps la publique misère

Ces auteurs... qui... Mettent leur Apollon aux gages d'un libraire, Et font d'un art divin un métier mercenaire

C'est un vice [la jalousie] qui suit la médiocrité

....Dans l'art dangereux de rimer et d'écrire Il n'est point de degré du médiocre au pire

Au vestibule obscur il marque une autre place

De tous ses amis morts un seul ami resté Le mène en sa maison de superbe structure

Soyez plutôt maçon si c'est votre talent, Ouvrier estimé dans un art nécessaire, Qu'écrivain du commun et poëte vulgaire

Je sais qu'un noble esprit peut, sans honte et sans crime, Tirer de son travail un tribut légitime

Un lecteur sage fuit un vain amusement, Et veut mettre à profit son divertissement

Aux plus savants auteurs, comme aux plus grands guerriers, Apollon ne promet qu'un nom et des lauriers

Fuyez surtout, fuyez ces basses jalousies, Des vulgaires esprits malignes frénésies

Dans Florence jadis vivait un médecin

Ne descendons jamais dans ces lâches intrigues, N'allons point à l'honneur par de honteuses brigues

N'allons point à l'honneur par de honteuses brigues

Gardez-vous d'imiter ce rimeur furieux Qui, de ses vains écrits lecteur harmonieux, Aborde en récitant quiconque le salue

Souvent dans son orgueil un subtil ignorant Blâme des plus beaux vers la noble hardiesse

Dans Florence jadis vivait un médecin, Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin

Aux plus savants auteurs comme aux plus grands guerriers Apollon ne promet qu'un nom et des lauriers

On ne lit guère plus Rampale et Ménardière, Que Magnon, du Souhait, Corbin et la Morlière

....Une muse affamée Ne peut pas, dira-t-on, subsister de fumée

Le rhume à son aspect se change en pleurésie, Et par lui la migraine est bientôt frénésie

Rassembler les humains dans les forêts épars

Que de remparts détruits ! que de villes forcées !