Citations sur art p. iv

Mais du discours enfin l'harmonieuse adresse De ces sauvages moeurs adoucit la rudesse

Besançon fume encor sur son roc foudroyé

Fuyez ces lieux charmants qu'arrose le Permesse ; Ce n'est pas sur ses bords qu'habite la richesse

Le rhume à son aspect [d'un mauvais médecin] se change en pleurésie

Aux plus savants auteurs comme aux plus grands guerriers Apollon ne promet qu'un nom et des lauriers

Un auteur qui, pressé d'un besoin importun, Le soir entend crier ses entrailles à jeun, Goûte peu d'Hélicon les douces promenades

Laissant de Galien la science suspecte

Gardez-vous d'imiter ce rimeur furieux Qui, de ses vains écrits lecteur harmonieux, Aborde en récitant quiconque le salue, Et poursuit de ses vers les passants dans la rue

Une muse affamée Ne peut pas, dira-t-on, subsister de fumée

Le rhume à son aspect [d'un mauvais médecin] se change en pleurésie

L'un meurt vide de sang, l'autre plein de séné

Dans la disette, une muse affamée Ne peut pas, dira-t-on, subsister de fumée

Au vestibule obscur il marque une autre place

Mais dans l'art dangereux de rimer et d'écrire Il n'est point de degrés du médiocre au pire

Aux accords d'Amphion les pierres se mouvaient, Et sur les murs thébains en ordre s'élevaient

Tous les hommes suivaient la grossière nature, Dispersés dans les bois, couraient à la pâture

Didon a beau gémir et m'étaler ses charmes, Je condamne sa faute en partageant ses larmes

Un vil amour du gain.... Trafiqua du discours et vendit les paroles

Le sujet ne veut pas de vulgaires efforts

Et sa faible raison [de l'ignorant] de clarté dépourvue Pense que rien n'échappe à sa débile vue

Un vil amour du gain, infectant les esprits, De mensonges grossiers souilla tous les écrits

L'un meurt vide de sang, l'autre plein de séné

D'un salon qu'on élève il condamne la face, Au vestibule obscur il marque une autre place

Le vers se sont toujours des bassesses du coeur

Un vil amour du gain.... enfantant mille ouvrages frivoles, Trafiqua du discours et vendit des paroles