Citations sur baj. i 1

Tu sais de nos sultans les rigueurs ordinaires : Le frère rarement laisse jouir ses frères De l'honneur dangereux....

Et ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé

Comme il les craint sans cesse, ils le craignent toujours

Vous les verrez soumis rapporter dans Bysance L'exemple d'une aveugle et basse obéissance

À la haine bientôt ils ne joignent l'audace

Votre absence est pour eux un sujet de murmure

Et des jours de son frère arbitre souveraine

La sultane, à ce bruit, feignant de s'effrayer, Par des cris douloureux eut soin de l'appuyer

Par elle, Bajazet, en m'approchant de lui, Me va contre lui-même assurer un appui

Le frère rarement laisse jouir ses frères De l'honneur dangereux d'être sorti d'un sang Qui les a de trop près approchés de son rang

Du prince, en apparence, elle reçoit les voeux, Mais elle les reçoit pour les rendre à Roxane

Mais si dans le combat le destin plus puissant Marque de quelque affront son empire naissant

Ce même Bajazet, sur le trône affermi, Méconnaîtra peut-être un inutile ami

Il affecte un repos dont il ne peut jouir

Je sais rendre aux sultans de fidèles services ; Mais je laisse au vulgaire adorer leurs caprices

Il se rend accessible à tous les janissaires

Et depuis quand, Seigneur, entre-t-on dans ces lieux, Dont l'accès même était interdit à nos yeux

Je ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé

Je sais rendre aux sultans de fidèles services, Mais je laisse au vulgaire adorer leurs caprices

Crois-tu qu'ils [les janissaires] me suivraient encore avec plaisir, Et qu'ils reconnaîtraient la voix de leur vizir ?

Indigne également de vivre et de mourir, On l'abandonne aux mains qui daignent le nourrir

Ils [les janissaires] ne trahiraient pas l'honneur de tant d'années

De ce qu'ont vu tes yeux parle en témoin sincère

Je sais rendre aux sultans de fidèles services

Un long chemin sépare et le camp et Byzance