Citations sur sat. ii

La montée était torte et de fâcheux accès

Toi donc qui vois les maux où ma muse s'abîme

Vous êtes, je vois bien, grand abatteur de quilles

L'oeil farouche et troublé, l'esprit à l'abandon

À faux titre insolents et sans fruit hasardeux, Pissant au benoistier [bénitier] afin qu'on parle d'eux

Trop discret est Horace Pour un homme piqué

Rêvant comme un oison allant à la pâture

Mais je ne puis pâtir de me voir rejeté

Et les doctes, à les lire amusés, n'ont d'autre passe-temps

Des sottises d'autrui nous vivons au palais : Messieurs, l'huître était bonne ; adieu, vivez en paix

Tous les jours malgré moi, cloué sur un ouvrage, Retouchant un endroit, effaçant une page

Et quand la faim les poind, se prenant sur le vôtre

Maudit soit le premier dont la verve insensée Dans les bornes d'un vers renferma sa pensée !

Et, transposant cent fois et le nom et le verbe, Dans mes vers recousus mettre en pièces Malherbe

Venge cette querelle, et justement sépare Du cygne d'Apollon la corneille barbare

Rare et fameux esprit.... Pour qui tient Apollon tous ses trésors ouverts

Et mon esprit, tremblant sur le choix de ses mots, N'en dira jamais un, s'il ne tombe à propos

Rare et fameux esprit [Molière], dont la fertile veine Ignore, en écrivant, le travail et la peine

En transportant cent fois et le nom et le verbe, Dans mes vers recousus mettre en pièces Malherbe

Passer tranquillement, sans souci, sans affaire, La nuit à bien dormir, et le jour à rien faire

On me fit au jardin faire cinq ou six tours

Muse, et sans varier, dis-nous quelques sornettes De tes enfants bâtards, tiercelets de poëtes

Je fais mille serments de ne jamais écrire

L'aurore s'ornant de safran et de roses

Selon que le requiert ou l'âge ou la santé