Citations sur sat. ii

Mais mon esprit, tremblant sur le choix de ses mots, N'en dira jamais un s'il ne tombe à propos

Ainsi, recommençant un ouvrage vingt fois, Si j'écris quatre mots, j'en effacerai trois

Mais depuis le moment que cette frénésie [faire des vers] De ses noires vapeurs troubla ma fantaisie....

S'ils en sont accusés, ils feront bonne mine

Mais un esprit sublime.... Et, toujours mécontent de ce qu'il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire

Mais quand j'ai bien maudit et Muses et Phébus

[Molière] Qui sais à quel coin se marquent les bons vers

Un chacun d'eux pense être une lumière en France

Et fuyant des grandeurs la présence importune, Je ne vais point au Louvre adorer la fortune

Et disent pour bonjour : Monsieur, je fais des livres

Mon coeur, exempt de soins, libre de passion, Sait donner une borne à son ambition

Bienheureux Scudéry, dont la fertile plume Peut tous les mois sans peine enfanter un volume ; Tes écrits, il est vrai, sans art et languissants, Semblent être formés en dépit du bon sens

Mais depuis le moment que cette frénésie De ses noires vapeurs troubla ma fantaisie, Et qu'un démon jaloux de mon contentement M'inspira le dessein d'écrire poliment

Et, maudissant cent fois le démon qui m'inspire, Je fais mille serments de ne jamais écrire

Et [mon esprit] ne saurait souffrir qu'une phrase insipide Vienne à la fin d'un vers remplir la place vide

Puis les gueux en gueusant trouvent maintes délices, Un repos qui s'égaye en quelque oisiveté

Et la muse en grognant lui défend sa fontaine

Qui par les carrefours vont leurs vers grimaçant

Dont le rabat est sale et la chausse rompue, Ses grègues aux genoux, au coude son pourpoint

Encor si, pour rimer, dans sa verve indiscrète, Ma muse au moins souffrait une froide épithète

Oui, depuis le moment que cette frénésie [faire des vers] De ses noires vapeurs troubla ma fantaisie....

Je ne vais point au Louvre adorer la fortune

Les dames cependant se fondent en délices

Un autre refrogné, rêveur mélancolique, Parle si finement que l'on ne l'entend pas

Aussitôt malgré moi tout mon feu se rallume