Citations sur chaulieu

Pourquoi donc tant consulter Cabalistes, massorètes, Et ces diseurs de sornettes Qu'un démon vient transporter ?

J'ai dogmatisé l'inconstance Et prêché l'infidélité

.... Seigneur, excusez le bonhomme, Il a laissé son calepin à Rome

Tu verras ce prince glouton Rendre facilement croyable Tout ce que nous conte la fable Du famélique Érésichton

Je t'aimerais bien moins si tu m'étais fidèle ; Moins de conformité nous unirait tous deux ; Le ciel entre fripons forme d'aimables noeuds

C'est là [dans le Mercure galant] que l'énigme se pare, Met un masque mystérieux, Et, d'un voile mince et bizarre Embarrassant les curieux, Est toujours neuve et jamais rare

Je démêlai d'abord la tromperie, Et me tins coi ; je jurai bien et beau De m'en venger avant Pâques fleurie

Chez un chanoine de St-Maur Est une vieille centurie, Qu'il tira jadis du trésor De l'église Ste-Marie, Où le grand Nostradamus dort

Et toujours avec lui sera Muse goguenarde et caustique, Qui, tandis que fat il sera, Sans cesse les chansonnera

Mais Dieux ! où vais-je me mettre ? Phébus même forge-mètre N'oserait pas se promettre De trouver de rime en out

Laissons revenir en foule Mensonge, erreurs, passions ; Sur ce peu de temps qui coule Faut-il des réflexions ?

J'ai vu de près le Styx, j'ai vu les Euménides

Je consulte souvent le cristal d'un ruisseau ; Mes rides s'y font voir ; par ces vérités dures J'accoutume mes sens à l'horreur du tombeau

Et la mousse pétillante D'un vin délicat et frais

Tu négliges les sentiments, Pour faire briller la pensée

Leurs dignités et leurs trésors

Voit-on les Grâces enrhumées, Elles, à ce qu'Horace dit, Avec Vénus accoutumées à danser sans bonnet de nuit, Foulant d'un pied nu les prairies

Clairs ruisseaux, sombres bois, qui la vîtes fidèle, Cessez de retracer à mon coeur affligé L'image d'une ardeur et si vive et si belle

Sur la Tamise, Melpomène Ne veut qu'horreur et que combats

Jamais Amour ne connut la morale ; Ce qui me plaît peut me rendre fripon ; Des gens d'honneur petite est la cabale Depuis la mort du pauvre Céladon

Hélas ! que le sort des humains Est plein d'un étrange caprice !

Venons au fait, parlons confidemment, Car entre amis on parle avec franchise

Pourquoi, d'un faux espoir me flattant à mon âge, De nouveau m'embarquer dans de folles amours ?

S'il [le ciel] est juste, faut-il, pour le rendre propice, Que j'aille teindre les ruisseaux, Dans l'offrande d'un sacrifice, Du sang innocent des taureaux ?

.... Me vint hier un dindon Du bon pays, d'où trois fois la semaine Les coquetiers arrivent à foison Sur certain quai, près la Samaritaine