Citations sur brÉbeuf

Mais bientôt en ce lieu par des mots concertés Érichtho [magicienne] fait briller des rayons enchantés

Pardonnez, dieux puissants, pardonnez à la terre.... Pourquoi tout renverser et pourquoi tout détruire ? Rétracter mon bonheur, c'est assez me réduire

On voit [dans la résurrection magique d'un mort] d'un sang caillé les flammes rallumées ; L'artère avec le coeur reprend ses mouvements, Le visage retourne à ses linéaments

Mais celles [les galères] des Grégeois se montrent mieux instruites, à provoquer l'attaque et feindre des refuites, à couper la passade avec agilité

Donne enfin quelque trêve à ces vagues pensées Donne quelque relâche à ces vastes souhaits

Donnez un digne chef à de si dignes bras

Mais quand tout l'univers au trouble s'abandonne, Qui peut donner la paix si la mort ne la donne ?

Dans ces vives terreurs les villes chancelantes, N'osant lui résister [à César], n'osant le recevoir

Au point que la nuit semble effacer les couleurs, Dispense le sommeil et charme les douleurs

Et Sextus devenu tout sombre et tout confus

Toi-même, Ptolomée, âme basse et parjure, Prince digne d'un peuple et lâche et factieux, Tu te vois rétablir au rang de tes aïeux

C'est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux

Et laissant dans son coeur parler sa défiance De l'instabilité d'un peuple qui balance

Et ces torrents volants, ces fleuves suspendus [les nuages] Par un choc réciproque et crevés et fondus

Il [Pompée] craint que la défaite N'étouffe dans leurs coeurs [de ses soldats] l'espoir de la retraite, Et qu'outré de douleur en le voyant mourir, L'univers sur son chef ne s'exhorte à périr

Regagner ces drapeaux que le Parthe a gagnés, Et venger de Crassus les mânes indignés

Cette âme inaccessible aux changements divers

Et le druide craint, en abordant ces lieux, D'y voir ce qu'il adore et d'y trouver ses dieux

Le sage s'accommode aux changements divers, Et l'homme généreux se doit à l'univers

L'orgueil assortit mal ces superbes rivaux [Pompée et César], Et, bien que concurrents, ils ne sont pas égaux

Un carnage rapide, un ardent chamaillis Fait voir autant de morts qu'il fait voir d'assaillis

C'est ainsi que d'Etna la caverne bruyante Vomit avec horreur une flamme ondoyante

Tu vois toute la pourpre et tout le choix de Rome Se ranger à l'envi sous les lois d'un seul homme

Et leur zèle bouillant sait si bien les conduire [les troncs d'arbres] Que ce pont semble naître et non pas se construire

Le feu des diamants, la pourpre des rubis Ne mêle point son lustre à l'éclat des habits