Citations sur brÉbeuf

Donnez un digne chef à de si dignes bras

Toi-même, Ptolomée, âme basse et parjure, Prince digne d'un peuple et lâche et factieux, Tu te vois rétablir au rang de tes aïeux

Il semble qu'on entend les hurlements des loups, La plainte de l'orfraie et le cri des hiboux

Impitoyables soeurs, Parques dont les ciseaux S'acquièrent chaque jour des triomphes nouveaux, Fleuves toujours brûlants, demeures toujours sombres

Et leur zèle bouillant sait si bien les conduire [les troncs d'arbres] Que ce pont semble naître et non pas se construire

Cette prompte ravine

Qui pourrait sans frémir voir le débris du monde, Voir la confusion de la terre et de l'onde ?

Lui [Apollon] qui de l'avenir informe les humains, Qui sait du monde entier les ressorts inscrutables

Pardonnez, dieux puissants, pardonnez à la terre.... Pourquoi tout renverser et pourquoi tout détruire ? Rétracter mon bonheur, c'est assez me réduire

C'est de lui [Cadmus] que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et par les traits divers des figures tracées Donner de la couleur et du corps aux pensées

Déjà presque à la fin des travaux de la guerre, Presque libérateurs de Rome et de la terre....

Des Romains expirants sous un cruel vainqueur Les cris vont à l'oreille et ne vont point au coeur

Souvent un bruit confus trouble ce noir séjour

Souvent du triste éclat d'une flamme ensoufrée La forêt est couverte et non pas dévorée

Et ces torrents volants, ces fleuves suspendus [les nuages] Par un choc réciproque et crevés et fondus

Le sage s'accommode aux changements divers, Et l'homme généreux se doit à l'univers

Monarque souverain dont la force inconnue Rassérène les cieux ou fait grossir la nue

Et Sextus devenu tout sombre et tout confus

L'effroi de nos aïeux et leurs étonnements De leur postérité se font les châtiments

Et soudain il [le sénat] commet aux soins de ce grand homme La fortune du monde et le destin de Rome

Là d'une obscure source il coule une onde obscure, Qui semble du Cocyte emprunter la teinture

Mais bientôt en ce lieu par des mots concertés Érichtho [magicienne] fait briller des rayons enchantés

Mais quand tout l'univers au trouble s'abandonne, Qui peut donner la paix si la mort ne la donne ?

L'orgueil assortit mal ces superbes rivaux [Pompée et César], Et, bien que concurrents, ils ne sont pas égaux

Et laissant dans son coeur parler sa défiance De l'instabilité d'un peuple qui balance