Citations sur brÉbeuf

Rome voit par leurs mains [de César et de Pompée] démembrer sa puissance

Impitoyables soeurs, Parques dont les ciseaux S'acquièrent chaque jour des triomphes nouveaux, Fleuves toujours brûlants, demeures toujours sombres

Par de nouveaux efforts les rameurs s'entr'excitent

Et pour ce coeur instruit par une âme si noire, Des crimes éclatants ressemblent à la gloire

Et Sextus devenu tout sombre et tout confus

Déjà presque à la fin des travaux de la guerre, Presque libérateurs de Rome et de la terre....

Lygdame cependant, cet homme incomparable à lancer de la fonde un plomb inévitable

L'amirale commande au reste des vaisseaux ; Elle flotte à six rangs, et sa chiorme puissante Dans l'un et l'autre camp imprime l'épouvante

L'armée à cet échec s'enflamme davantage ; Sous de forts mantelets et d'épais gabions Elle vient s'attacher au pied des bastions

Et laissant dans son coeur parler sa défiance De l'instabilité d'un peuple qui balance

Pompée à cet échec n'avant que trop senti Que les destins changés ont quitté son parti

C'est ainsi que d'Etna la caverne bruyante Vomit avec horreur une flamme ondoyante

Un carnage rapide, un ardent chamaillis Fait voir autant de morts qu'il fait voir d'assaillis

Toi-même, Ptolomée, âme basse et parjure, Prince digne d'un peuple et lâche et factieux, Tu te vois rétablir au rang de tes aïeux

Mais quand tout l'univers au trouble s'abandonne, Qui peut donner la paix si la mort ne la donne ?

Cette âme inaccessible aux changements divers

Et leur zèle bouillant sait si bien les conduire [les troncs d'arbres] Que ce pont semble naître et non pas se construire

Dans ces vives terreurs les villes chancelantes, N'osant lui résister [à César], n'osant le recevoir

L'armée à cet échec s'enflamme davantage, Sous de forts mantelets et d'épais gabions, Elle vient s'attacher au pied des bastions

Vois ces sphères de feu, ces globes de lumière, Rien n'interrompt leur course ou change leur carrière

Dieux puissants qui veillez au bonheur de la terre

Et ces torrents volants, ces fleuves suspendus [les nuages] Par un choc réciproque et crevés et fondus

Mais bientôt en ce lieu par des mots concertés Érichtho [magicienne] fait briller des rayons enchantés

Ils souffrent sans gémir les coups qu'ils s'entre-portent

Donne enfin quelque trêve à ces vagues pensées Donne quelque relâche à ces vastes souhaits