Citations sur rons.

Sautant du lict elle s'est resveillée : Nuds pieds, sans robe, affreuse [en désordre], eschevelée

A baiser vostre main le desir me convie

Cela que le soudart aux espaules ferrées, Que le cheval flanqué de bardes acerées, Ne put faire par force, amour le fait seulet

Nous les freres puinez combaterons ensemble, Je dy Castor et moy, ou vous si bon vous semble

.... Et soit que j'aille ou que je tarde, Tousjours après moy je regarde Si je verray venir la mort

La nuict desur la terre à tes flancs reposer, S'endormir près de toy sur les herbes relantes

En vain elle dissimule Ne sentir le mal qui croist ; Sa flame, qui son coeur brusle, Claire au visage apparoist

Donc, si vous m'en croyez, mignonne, Tandis que vostre age fleuronne En sa plus verte nouveauté

Tu oses bien te moquer de mes vers Et, te gauchant, les lire de travers, à chaque point disant le mot pour rire

Il faut un bon timon pour se sçavoir guider, Bien calfeutrer sa nef, sa voile bien guinder : La certaine boursolle est d'adoucir les tailles, Estre amateur de paix et non pas de batailles

C'est à vous, mon Odet, à qui je me veux plaindre

Ni l'hyacinthe au teint d'oeillet Le glayeul ni la gantelée

Deux monts de laict qu'un vent presse et represse, Qui sur le sain, sans bouger, s'esbranloient....

....Et tousjours la glace eternelle Des fleuves ne bride le cours

Et d'un horrible tour [la mer] Se roule en groumelant aux rives d'alentour

Ainsi que vignerons qui ont ès mains l'empoule à force de becher....

Si nous oyons crier de nuict quelque chouan, Nous herissons d'esfroy....

J'atteste les muses que je ne suis point ignorant, et ne crie point en langage vulgaire comme ces nouveaux venus qui veulent corriger le magnificat

Les Tusques mains ingenieuses Jà de trop velouter [fabriquer du velours] s'usoient Pour nos femmes delicieuses

Or je t'aimeray donc, bien qu'envis de mon coeur, Si c'est quelque amitié que d'aimer par contrainte

Puis donne voile, et sans plus t'allecher [te laisser aller aux plaisirs], Va-t-en ailleurs ta fortune chercher

Et d'une voix toute caduque et rance

Mais pour courir, le soin ne laisse pas D'accompagner tes miserables pas

Il [l'amour] ne fait que de naistre et m'a desja perdu

Je ne sçay ny moyen, remede ny maniere De sortir de vos rets, où je vis en langueur