Citations sur rons.

La rose à la parfin devient un gratecu, Et tout avecq' le temps par le temps est vaincu

Il faut par long travail se purger et lustrer De nuict en leur fontaine [des Muses] avant que d'y entrer [dans leur temple]

Jadis en vers se rendoient les oracles, Et des hauts dieux les hymnes sont en vers

Comme un gerfaut qui de roideur se laisse Caler à bas, ouvrant la nuë espaisse Dessus un cygne amusé sur le bord

Il sera cazanier comme un vieil morte-paye Qui renferme sa vie en quelque vieil chasteau, Accrochant paresseux ses armes au rasteau

Par espreuve je sens que les amoureux traits Blessent plus fort de loin qu'à l'heure qu'ils sont près

Et à grands tours de bras forcez moy la marine, Bandez vous au travail

Quand oirrons nous au matin les aubades De divers luths mariez à la vois ?

Je lis en quelque livre, ou feins de composer, Ou seul je me promeine et repromeine encore, Essayant de tromper l'ennui qui me devore

Tout ainsi qu'elle [la rose] defleurit Fanie en une matinée, Ainsi nostre age se flestrit

Le ciel ravy, qui si belle la voit, Roses et liz et guirlandes pleuvoit Tout au rond d'elle au milieu de la place

Un seul Bacchus doit se boufer de haine Contre ton isle....

Car l'amour et la mort n'est qu'une mesme chose

Et s'il faut preferer celuy qui le premier Ose prier sa dame et s'en fait coustumier, Sur mes deux compagnons je doy gaigner la place

J'ay d'une ardante et brusque fantaisie, Dès la mammelle, aimé la poësie

Page, verse à longs traits du vin dedans mon verre

Le but de la richesse est d'en savoir user

Un houbelon rampant, à bras longs et retors

Il jugeoit un vieil cerf à la perche, aux espois.... Aux dagues, aux broquars bien nourris et bien forts

Nous vivons, mon Belleau, une vie sans vie

Et le pavot qui les hommes endort, Et la cormeille au dur noyau de pierre, La corme aussi qui le ventre resserre

Les bras longs et tortus du lierre grimpant

.... D'un animal marche-tard ocieux [la tortue], Fit une lyre au son delicieux, Au ventre creux, Aux accords delectables

Un seul chesne, un seul orme, un sapin, un cyprés, Qu'un nerveux charpentier tourne en courbes charrues, Ou en carreaux voutez des navires ventrues

L'un grave en bronze, et dans le marbre à force Veut le naïf de nature imiter