Citations sur villemain

Ces nomenclatures [des mots scientifiques] qui sont autant de langues particulières, changent de fond en comble par le progrès des sciences, et n'offriraient souvent aujourd'hui que la date inutile d'une erreur détruite ou d'une ignorance qu'on n'a plus

Cela tient à l'incertitude sociale de tout le dix-huitième siècle partagé entre d'anciennes habitudes et de puissantes nouveautés

Des traits épars et inoubliables de l'entretien du matin [avec Napoléon 1er]

Richardson n'est pas, comme Rousseau, un écrivain savamment artificiel, un grand maître de la parole oratoire

Malgré l'honorable et inspirante disgrâce de la Chalotais.... on trouve dans ses défenses plus de hauteur que de force et rien de ces grandes qualités qui font l'orateur

À travers les obscurités et les défigurements du langage

À Rome, Varron trouvait que, pour le langage, comme pour le reste, le peuple ne dépendait que de soi-même, et que chacun dépendait du peuple

C'est le grand asservisseur des rois et des consciences, le grand despote religieux, Grégoire VII, qui favorise la hardiesse et le premier élan de l'esprit populaire

L'érudition moderne nous atteste que, dans une contrée de l'immobile Orient, une langue parvenue à sa perfection s'est déconstruite et altérée d'elle-même, par la seule loi de changement, naturelle à l'esprit humain

Sans un mot d'assentiment sur la condition de successibilité qu'il [Napoléon] voulait y attacher [à son abdication]

L'empereur flattait encore obscurément une espérance qu'il n'avait pas

Autour de ces paroles éteintes [une traduction française d'une ode de Sapho], sous les changements du temps et des idiomes, rêvez le ciel de Lesbos, l'harmonie des vers et celle de la lyre....

Il [l'empereur d'Autriche] concentrait de nouvelles troupes vers l'Italie et sur les bords du Rhin, rappelait les bataillons de la landwehr récemment licenciés

Eh ! messieurs, sans cette innocente erreur de l'écrivain, sans cet enchantement que lui donnaient à lui-même ses propres idées, comment voulez-vous qu'il ait le droit d'agir sur l'esprit des autres ?

Telles étaient les moeurs, qu'il ne paraissait pas mal séant à un poëte anglais du XVIIIe siècle de présenter à quelque lord une bien respectueuse dédicace, que j'allais appeler une pétition ; puis de recevoir directement, métalliquement, un salaire de son humble hommage

Si le ralliement des troupes françaises pouvait encore arrêter les forces ennemies, alors le retour désarmé de Napoléon et son abdication hâtive l'accusaient de faiblesse

Il faut le dire, messieurs, le roman éloquent, le roman passionné, le roman moral et vertueux est le poëme épique des nations modernes

Quand nous comparerons sa richesse surabondante [de Thompson] à cette pureté du goût virgilien, à cette imagination à la fois si poétique et si réservée

Controverses assidues qui ne laissaient pas s'énerver la vigueur de la pensée

Depuis Thompson, tout le monde a été mélancolique, tout le monde a entendu mugir les vents, les torrents grossis se précipiter....

Sous la parure qu'elle portait d'ordinaire, à la fois brillante et négligée, sous ce turban de couleur écarlate qui renfermait à demi ses épais cheveux noirs.... Mme de Staël ne semblait plus la même personne

Les lacets subtils de la dialectique argutieuse qu'avait tissée l'oisiveté d'Athènes

Lorsque Richelieu, avec cette précipitation impérieuse qui veut tout mûrir en un moment, avait commandé le dictionnaire de la langue, on ne savait encore où prendre cette langue ; elle n'était plus dans l'inculte liberté et la confusion hétérogène du XVIe siècle, on ne la voyait pas encore dans les génies rares et contestés des commencements du XVIIe siècle

Arnauld et ses amis aidaient plus sensiblement encore à ce progrès [du langage] par leurs travaux sur la grammaire générale et sur l'analyse comparée des langues ; pour la première fois depuis la Renaissance, la méthode philosophique dirigeait la philologie, et tout l'artifice de la pensée était cherché dans l'artifice du langage

Au IVe siècle, il y avait dans les ouvrages des chrétiens quelque chose d'une passion nouvelle, d'une insatiable curiosité sur les destinées de l'homme, d'un élancement vers le ciel ; c'est ce qui brille dans les ouvrages de Grégoire de Nazianze, d'Augustin