Citations sur lamart.

L'enfant en essayant sa première parole Balbutie au berceau son sublime symbole [de Dieu]

La barque errante Berça sur l'onde transparente Deux couples par l'amour conduits

Le regard infini pourrait seul les compter [les insectes] ; Chaque parcelle encor s'y poudroie en parcelle

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, S'en volent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ?

Témoignons pour le Christ, mais surtout par nos vies ; Notre moindre vertu confondra plus d'impies Que le sang d'un martyr

Par l'infaillible instinct le coeur soudain frappé Ne craint pas de retour, ni de s'être trompé

Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ?

Et, dans ses désespoirs dont Dieu seul est témoin, S'appuyer sur l'obstacle et s'élancer plus loin

La même voix tintait longtemps dans mes oreilles, Et, sortant de mon coeur, m'entretenait tout bas

[Les passions].... Soufflant de l'enfer sur ce million d'âmes [Paris], Entre-choquent entre eux ces hommes et ces femmes

Voyageur fatigué qui reviens sur nos plages Demander à tes champs leurs antiques ombrages, à ton coeur ses premiers amours ; Que de jours ont passé sur ces chères empreintes !

La société, en constituant toute propriété, a trois objets en vue : rémunérer le travail, perpétuer la famille, accroître la richesse publique

D'un autre Sinaï fais flamboyer la cime, Retrempe au feu du ciel la parole sublime, Ce glaive de l'esprit émoussé par le temps

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ?

....En passant par une lyre, Le souffle même du zéphyre Devient un ravissant accord

De ces obscurités cessantes Tu verras sortir triomphantes Ma justice et ma liberté

[Le crucifix] Aux lèvres du mourant collé dans l'agonie, Comme un dernier ami, Pour éclaircir l'horreur de cet étroit passage, Pour relever vers Dieu son regard abattu

Peut-être que mon âme.... à la vie un moment se reprendrait encore

Dans ton sein [de la nature] qu'est-ce qu'une vie ? Ce qu'est une goutte de pluie Dans les bassins de l'océan

La gloire efface tout.... tout excepté le crime

Le chêne, dans son noeud la retenant [la hache] de force, Et recouvrant le fer de son bourlet d'écorce, Grandissait....

Depuis l'heure charmante Où le servant d'amour, Sa harpe sous sa mante, Venait pour une amante Soupirer sous la tour

Le bruit de la foudre qui gronde Et s'éloigne en baissant la voix, Le sifflement des vents sur l'onde, Les sourds gémissements des bois

Deux soldats.... Leurs crosses à l'épaule avançaient sur sa trace

Ici viennent mourir les derniers bruits du monde