Citations sur lamart.

Malheur à qui du fond de l'exil de la vie Entendit ces concerts d'un monde qu'il envie ! Du nectar idéal sitôt qu'elle a goûté, La nature répugne à la réalité

Un monde est assoupi sous la voûte des cieux

Vois-tu comme le flot paisible Sur le rivage vient mourir ?

Je vais vous consacrer sur ce bord de ma tombe ; Baissez la tête, enfant, pour que le chrême y tombe

On dirait [pendant une nuit claire], en voyant ce monde sans échos, Où l'oreille jouit d'un magique repos, Où tout est majesté, crépuscule, silence....

L'oiseau que.... Le vain courroux des vents berce au chaud sur sa branche

De Laban l'antique berger Un jour devant lui vit paraître Un mystérieux étranger

Qu'un autre vous réponde, ô sages de la terre ! Laissez-moi mon erreur ; j'aime, il faut que j'espère ; Notre faible raison se trouble et se confond ; Oui, la raison se tait, mais l'instinct vous répond

La chaise où je m'assieds, la natte où je me couche, La table où je t'écris, l'âtre où fume une souche

De son oeuvre imparfaite [le monde] il [Dieu] détourna la face, Et, d'un pied dédaigneux la lançant dans l'espace, Rentra dans son repos

Ce discours déborde de majesté, de douleurs, d'éplorations sublimes

[Mer] sur quelque plage Que tu me fasses dériver....

Ses yeux caves, cernés par un sillon d'azur

Combien de fois ainsi mon esprit abattu A cru s'envelopper d'une froide vertu, Et, rêvant de Zénon la trompeuse sagesse Sous un manteau stoïque a caché sa faiblesse !

L'homme, ranimant une rage assouvie, Cherche encor la douleur où ne bat plus la vie

Sous cette grotte humide et sombre Nous ne chercherons plus le frais

D'où me vient, ô mon Dieu, cette paix qui m'inonde ?

Elle [l'âme] ose mesurer le temps, l'immensité, Aborder le néant, parcourir l'existence, Et concevoir de Dieu l'inconcevable essence

Que ne puis-je, porté sur le char de l'aurore, Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi ? Sur la terre d'exil pourquoi rester encore ? Il n'est rien de commun entre la terre et moi

Plus loin, sur la rive où s'épanche Un fleuve épris de ces coteaux....

Ton coeur était l'or pur caché dans le filon, Qui n'attend pour briller que l'heure et le rayon

Pourquoi relevez-vous, ô fleurs, vos pleins calices, Comme un front incliné que relève l'amour ?

Comme une grande image Survit seule au réveil dans un songe effacé

Pâle lampe du sanctuaire, Pourquoi, dans l'ombre du saint lieu, Inaperçue et solitaire, Te consumes - tu devant Dieu ?

Heureuse la beauté que le poëte adore !