Citations sur lamart.

Oui, tel est mon espoir, ô moitié de ma vie ! C'est par lui que déjà mon âme raffermie A pu voir sans effroi sur tes traits enchanteurs Se faner du printemps les brillantes couleurs

Vain espoir ! s'écriera le troupeau d'Épicure, Et celui dont la main, disséquant la nature, Dans un coin du cerveau nouvellement décrit, Voit penser la matière et végéter l'esprit

Depuis l'heure charmante Où le servant d'amour..., Venait pour une amante Soupirer sous la tour

Quand le premier amour et la fraîche espérance Nous entr'ouvrent l'espace où notre âme s'élance....

Voyons si la vertu n'est qu'une sainte erreur, L'espérance un dé faux qui trompe la douleur

La lune est dans le ciel, et le ciel est sans voile

Hé bien ! le temps sur vos poussières à peine encore a fait un pas

Comme la vague orageuse S'apaise en touchant le bord, Comme la nef voyageuse S'abrite à l'ombre du port

[Si j'étais étoile] Je viendrais chaque nuit, tardif et solitaire, Sur les monts que j'aimais briller près de la terre

Et qu'est-ce que la gloire ? un vain son répété, Une dérision de notre vanité

D'où me vient cette foi dont mon coeur surabonde ?

[Au soir] Les brises du matin se posent pour dormir, Le rivage se tait, la voile tombe vide

[Un aiglon] Dont l'oeil aspire à sa sphère, Et qui rampe sur la terre Comme un reptile engourdi

Le soir retient ici son haleine expirante, De crainte de ternir la glace transparente Où se mire le firmament

On dirait [pendant une nuit claire], en voyant ce monde sans échos, Où l'oreille jouit d'un magique repos, Où tout est majesté, crépuscule, silence....

Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ; Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours ; Quand tout change pour toi, la nature est la même, Et le même soleil se lève sur tes jours

Ce nom [du Créateur], caché depuis sous la rouille des âges, En traits plus éclatants brillait sur tes ouvrages

Ce n'est qu'une eau qui pleut sur le rocher sonore

La vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire, Loin du champ paternel les enfants et la mère

Muse contemple ta victime ! Ce n'est plus ce front inspiré, Ce n'est plus ce regard sublime Qui lançait un rayon sacré

Ma mère redoutait pour moi la monotonie, l'uniformité et l'oisiveté, plus rongeuse que la douleur, de la maison paternelle et de la vie de Mâcon

Rendons grâce à lui seul [Dieu] du rayon qui nous luit, Sans nous enfler d'orgueil et sans crier ténèbres Aux enfants de la nuit

Qu'un vent vienne à souffler du soir ou de l'aurore....

Là, sous l'alcôve sombre.... Une jeune beauté dort sur un lit d'ébène

L'air ambiant et pur semblait s'être adouci, Quelques oiseaux posaient sur le givre durci