Citations sur lamart.

Et moi, quand le midi de ses feux bienfaisants Ranime par degrés mes membres languissants....

Qu'est-ce donc que des jours pour valoir qu'on les pleure ? Un soleil, un soleil, une heure et puis une heure, Celle qui vient ressemble à celle qui s'enfuit ; Ce qu'une nous apporte, une autre nous l'enlève : Travail, repos, douleur, et quelquefois un rêve, Voilà le jour, puis vient la nuit

Impose donc silence aux plaintes de ta lyre ; Des coeurs nés sans vertu l'infortune est l'écueil ; Mais toi, roi détrôné, que ton malheur t'inspire Un généreux orgueil

Élans de l'âme et du génie, Du calcul la froide manie Chez nos pères vous remplaça

Malheur à qui du fond de l'exil de la vie Entendit ces concerts d'un monde qu'il envie ! Du nectar idéal sitôt qu'elle a goûté, La nature répugne à la réalité

C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire Des lèvres que la mort va fermer pour jamais

Sous notre heureuse demeure, Avec celui qui les pleure, Hélas ! ils dormaient hier ! Et notre coeur doute encore, Que le ver déjà dévore Cette chair de notre chair !

L'air siffle, le ciel se joue Dans la crinière des flots

Je ne veux pas d'un monde où tout change, où tout passe, Où, jusqu'au souvenir, tout s'use et tout s'efface

Tant que le tronçon d'une épée....

Je te jure, à mon tour, de n'adorer que toi

Astre ami du repos, des songes, du silence

Jamais d'aucun mortel le pied.... N'imprima sur la terre une plus forte trace

On entend l'angelus tinter, et d'un saint bruit Convoquer les esprits qui bénissent la nuit

Son immense ennui, son agitation [de la foule] M'entraînent faible et seul dans son attraction

Il [Dieu] prête sa parole à la voix qui le nie ; Il compatit d'en haut à l'erreur qui le prie ; à défaut de clartés il nous compte un désir ; La voix qui crie Allah, la voix qui dit mon père, Lui portent l'encens pur et l'encens adultère ; à lui seul de choisir

Ma main nivellera comme une vaste plaine Ses murs et ses palais [du peuple]

Là, près des ruches des abeilles, Arachné tisse ses merveilles

L'esprit de la prière et de la solitude Qui plane sur les monts, les torrents et les bois....

Les gouttes des fleurs, sur leurs seins [des jeunes filles] découlées, Y roulaient comme autant de perles défilées

C'est l'heure où la nature, un moment recueillie, Entre la nuit qui tombe et le jour qui s'enfuit, S'élève au créateur du jour et de la nuit, Et semble offrir à Dieu, dans son brillant langage, De la création le magnifique hommage

Ce soleil du matin qui réjouit ton coeur, Comme un arbre au rocher fixé par sa racine, Te retrouve toujours sur la même colline

Ton pouvoir [ô Christ] n'est plus le caprice Des démagogues et des rois

Tu parles, mon coeur écoute ; Je soupire, tu m'entends ; Ton oeil compte goutte à goutte Les larmes que je répands

Plongé dans le sein de Thétis, Le soleil a cédé l'empire à la pâle reine des nuits