Citations sur mairet

Vos deux filles, seigneur, ont emprunté ma voix, Et leur coeur par ma bouche expliquait leurs misères

Pour me voir maintenant demander avec larmes Ce que j'ai mérité par le sang et les armes

Puisque Rome le veut, puisqu'il est impossible De la rendre une fois à la pitié sensible

Et ce désespéré s'en veut venger sur soi

Tu permis, Scipion, les lâchetés d'un prince

[Rome] Une fière harpie, un aigle ravissant, De qui le vol s'étend par tout notre hémisphère

Et rendons le malheur à qui nous l'a donné

Vous bénirez le mal qui vous est avenu, Si l'on peut dire un mal un fortuné veuvage

Ce grand feu grossissait à force de matière

Et loin de te blâmer, tant que j'aurai de voix, Je pourrai publier tes merveilleux exploits

On ne me verrait pas détruit comme je suis, Ni l'esprit aveuglé d'un nuage d'ennuis

C'est une lâcheté.... De battre un ennemi qui ne peut se défendre

Vous nous éclaircissez de votre trahison

J'offre encor dans Rome un asile a madame

Avant que le jour passe, On saura qui des deux doit régner sur la Thrace

Votre douleur m'afflige, Comme en m'injuriant votre zèle m'oblige

....Ayez soin qu'on la mène Comme fille royale au quartier de la reine

Un destin tout-puissant, une invincible étoile Aux yeux de ma raison attache un sombre voile

La défiance.... Ne peut venir d'ailleurs que du manque d'épreuve

Pour la dernière fois il faut que je vous nie Ce qu'exige de moi votre mauvais génie

Remets donc ton esprit de sa chute étourdi

Il nous est à tous deux expressément enjoint De l'envoyer à Rome et de n'y manquer point

Aussi n'appartient-il qu'aux Romains seulement De m'accorder un don qui vaille infiniment

Vous bénirez le mal qui vous est avenu

Il est plus à propos D'apprivoiser la mort en payant de constance, Que de l'effaroucher en faisant résistance