Citation osait
Découvrez une citation osait - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase osait issus de livres, discours ou entretiens.
Une Sélection de 110 citations et proverbes sur le thème osait .
110 citations
C’était désormais comme ça partout : à force de vouloir se prévenir des critiques et tenir compte de tous les avis, ne froisser aucun groupe ni aucune minorité et éviter tout commentaire négatif, plus personne n’osait bouger le petit doigt dans ce pays.
Vanessa, auprès de moi, reposait comme vidée de son sang, la tête fauchée par un sommeil sans rêves ; écartelée comme une accouchée, elle fléchissait le lit appesanti. Elle était la floraison germée à la fin de cette pourriture et de cette fermentation stagnante – la bulle qui se rassemblait, qui se décollait, qui cherchait l’air dans un bâillement mortel, qui rendait son âme exaspérée et close dans un de ces éclatements gluants qui font à la surface des marécages comme un crépitement vénéneux de baisers.
Maudit soit le premier soldat qui fut archer; C'était un lâche au fond; il n'osait approcher!
La fille de Roland (1875) de Il imaginait des sujets de romans qu'il composait ensuite de tête et sans les écrire; car sa mémoire était aussi prodigieuse que sa paresse était insurmontable.
Et si ce n'était pas le capitalisme impérialiste qui engendrait la dissociation - comme beaucoup le pensent, avec ou sans Marx -, mais au contraire la dissociation qui imposait le capitalisme?
Les femmes de la Salpêtrière n'étaient désormais plus des pestiférées dont on cherchait à cacher l'existence, mais des sujets de divertissement que l'on exposait en pleine lumière et sans remords.
Qu'est-ce donc que ce théâtre dans lequel nous sommes tout à la fois dramaturge, acteur, machiniste, décorateur et public ? Faut-il, pour franchir les parvis du rêve, une somme plus ou moins grande d'entendement que celle dont on disposait au moment de se mettre au lit ?
Voilà ce qu'étaient finalement l'amour, son allure, son essence, une fois disparus la luxure, l'extase, le danger, l'aventure. Il reposait avant tout sur la négociation, sur deux individus qui acceptent les réalités sales, banales, et domestiques d'une vie partagée.
Et pourtant sa pensée, déjà rebelle, opposait une résistance sournoise, biaisait vers les images délirantes.
Elle souhaita sentir les doigts de Baby Suggs lui malaxer la nuque, la remodeler, en disant : « Dépose-les, Sethe. Épée et bouclier. Pose-les. Pose. À terre, l'un et l'autre. À terre au bord de la rivière. Épée et bouclier. Ne cherche plus la guerre. Dépose tout ce fourbi. Épée et bouclier. » Et sous la pression des doigts et de la voix paisible qui ordonnait, elle s'exécutait. Les lourds poignards de ses défenses contre le malheur, les regrets, l'amertume et la douleur, elle les déposait un à un sur la rive au-dessous de laquelle ruisselait une eau claire.
Je pensai à la jungle comme écriture. Je m’interrogeai s’il existait, entre la sève et l’encre, le même apprentissage qui lie le doute et la certitude. Émerveillé de tout, enivré de rien, là explosait la respiration des feuilles, la couleur des pastèques, les pages de la jungle qui n’ont pas de grammaire et qu’on cherche, pourtant, sans cesse à traduire.
Quand j'ai commencé en tant que journaliste, les femmes s'occupaient de consommation, d'éducation. Puis nous avons eu le droit d'entrer dans les sujets régaliens : la politique intérieure, étrangère, l'économie... J'ai bénéficié à ce moment-là d'une sorte de privilège de minorité : comme il y avait peu de femmes, les gens étaient plus attentifs, y compris les politiques, qui nous respectaient parce qu'on osait aller sur un terrain qui n'était pas balisé.
Des flocons lumineux naviguèrent sur une immense muraille aveugle et j'eus le sentiment d'être étrangement immobile dans un univers en expansion qui explosait doucement depuis des milliards d'années.
Depuis longtemps, au théâtre, le public ne s'était vautré dans de la bêtise plus irrespectueuse. Cela le reposait.
Quant à Dieu... Si seulement il voulait m'adresser un signe de Son existence... S'il me déposait un bon paquet de fric dans une banque suisse, par exemple!
Pour le veto, l'avis de Necker qu'il adressa à l'Assemblée, celui auquel du reste elle s'arrêtait d'elle-même, fut d'accorder le veto au Roi, le veto suspensif, le droit d'ajourner jusqu'à la seconde législature qui suivrait celle qui proposait la loi.
Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament ;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse ;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.Le langage est moins pratique qu'esthétique. Si, voulant parler d'une rose, on ne disposait d'aucun vocable, si l'on devait à chaque fois dire la chose qui se déploie au printemps et qui sent bon, la chose en question serait beaucoup moins belle.
La nuit de printemps était douce. Le fleuve du jour avait disparu. Changeait-il d’aspect au crépuscule, devenant ce monstre aquatique dont Mo n’osait s’approcher ? Des vagues luisantes enflaient sous la surface. Le mouvement convulsif se propageait loin, si loin, vers les étoiles floues derrière un voile de brume. On eût dit qu’une gigantesque anguille s’était emparée du fleuve, commandant chacun de ses mouvements, et jusqu’aux battements du cœur qui frappaient à grands coups désordonnés, fébriles, depuis que le clapotis diurne s’était tu.
— Il a besoin de croire que le monde peut encore être sauvé !
Gabriel émet un rire sourd. « Ce monde, le mérite-t-il vraiment ? La dernière tentative avait été lancée par les diggers. Transcender le magma humain qui prolifère, dévore la nature, multiplie les guerres, se refait selon le même scénario : baffrer, tuer, jouir, se reproduire, polluer, mourir. Les diggers proposait une rupture. Une Alternaissance… — Les hommes ne cherchent pas une rupture, Gabriel ! Ils veulent juste consommer plus, placer leur progéniture plus près de la mangeoire et mourir plus tard ! — Les diggers leur proposait plus que ces « plus ». Ils leur offraient tout ! Venez voir la machine à produire ce tout… »Grand-père ne quittait pas son état de torpeur car il sentait bien qu'il se tramait quelque chose. Il ne parlait plus à personne et boudait dans son coin. Il réagissait toujours ainsi lorsqu'on lui cachait ce qui n'allait pas. Quand le problème s'aggravait, ce qui ne manquait jamais d'arriver, il finissait par être au courant ; et alors il me prenait sur ses genoux, m'installait confortablement et m'exposait son point de vue sur la situation.
Aux couche-tard faisant la grasse matinée s'opposait le petit peuple laborieux des lève-tôt par force.
Ma rageuse passion imposait à la très chère les plus cruelles pratiques de la dépravation.
Désormais, une généalogie bien claire, sans aucun trou douteux, imposait à tous le plus haut des respects […]. [Leur caste] était aussi liée par la culture méticuleuse de l'idée de survivre dans l'océan nègre menaçant de toute part. […] Les nègres étaient leurs frères mais jamais leurs beaux-frères, et malheur à celui d'entre eux qui enfreignait la règle. […] Aujourd'hui, il fallait savoir se marier, et marier ses enfants, seul moyen d'évoluer dans les strates de la caste, […] quitter l'absence de nom pour un nom très ancien, et quitter la jeunesse pour la poussière magique des familles séculaires.
Aux gens du monde, M. Ingres s'imposait par un emphatique amour de l'Antiquité et de la tradition. Aux excentriques, aux blasés, à mille esprits délicats toujours en quête de nouveautés, même de nouveautés amères, il plaisait par la bizarrerie.

Bernard Minier
Références de Bernard Minier - Biographie de Bernard Minier
Plus sur cette citation >> Citation de Bernard Minier (n° 169312) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Julien Gracq
Références de Julien Gracq - Biographie de Julien Gracq
Plus sur cette citation >> Citation de Julien Gracq (n° 166146) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :





Henri de Bornier
Références de Henri de Bornier - Biographie de Henri de Bornier
Plus sur cette citation >> Citation de Henri de Bornier (n° 2749) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jean le Rond d'Alembert
Références de Jean le Rond d'Alembert - Biographie de Jean le Rond d'Alembert
Plus sur cette citation >> Citation de Jean le Rond d'Alembert (n° 36568) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Vincent Cespedes
Références de Vincent Cespedes - Biographie de Vincent Cespedes
Plus sur cette citation >> Citation de Vincent Cespedes (n° 92368) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Victoria Mas
Références de Victoria Mas - Biographie de Victoria Mas
Plus sur cette citation >> Citation de Victoria Mas (n° 164633) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






W. G. Sebald
Références de W. G. Sebald - Biographie de W. G. Sebald
Plus sur cette citation >> Citation de W. G. Sebald (n° 164032) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Christos Tsiolkas
Références de Christos Tsiolkas - Biographie de Christos Tsiolkas
Plus sur cette citation >> Citation de Christos Tsiolkas (n° 159257) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Georges Bernanos
Références de Georges Bernanos - Biographie de Georges Bernanos
Plus sur cette citation >> Citation de Georges Bernanos (n° 68611) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Toni Morrison
Références de Toni Morrison - Biographie de Toni Morrison
Plus sur cette citation >> Citation de Toni Morrison (n° 162858) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Miguel Bonnefoy
Références de Miguel Bonnefoy - Biographie de Miguel Bonnefoy
Plus sur cette citation >> Citation de Miguel Bonnefoy (n° 170735) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Anne Sinclair
Références de Anne Sinclair - Biographie de Anne Sinclair
Plus sur cette citation >> Citation de Anne Sinclair (n° 162931) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jacques-Pierre Amette
Références de Jacques-Pierre Amette - Biographie de Jacques-Pierre Amette
Plus sur cette citation >> Citation de Jacques-Pierre Amette (n° 157386) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Emile Zola
Références de Emile Zola - Biographie de Emile Zola
Plus sur cette citation >> Citation de Emile Zola (n° 146962) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Woody Allen
Références de Woody Allen - Biographie de Woody Allen
Plus sur cette citation >> Citation de Woody Allen (n° 42420) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Jules Michelet
Références de Jules Michelet - Biographie de Jules Michelet
Plus sur cette citation >> Citation de Jules Michelet (n° 101944) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Alfred de Vigny
Références de Alfred de Vigny - Biographie de Alfred de Vigny
Plus sur cette citation >> Citation de Alfred de Vigny (n° 172682) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Amélie Nothomb
Références de Amélie Nothomb - Biographie de Amélie Nothomb
Plus sur cette citation >> Citation de Amélie Nothomb (n° 139238) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Hélène Frappat
Références de Hélène Frappat - Biographie de Hélène Frappat
Plus sur cette citation >> Citation de Hélène Frappat (n° 170027) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Andreï Makine
Références de Andreï Makine - Biographie de Andreï Makine
Plus sur cette citation >> Citation de Andreï Makine (n° 159631) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Truman Capote
Références de Truman Capote - Biographie de Truman Capote
Plus sur cette citation >> Citation de Truman Capote (n° 161863) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Robert Sabatier
Références de Robert Sabatier - Biographie de Robert Sabatier
Plus sur cette citation >> Citation de Robert Sabatier (n° 90733) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Oscar Vladislas de Lubicz Milosz
Références de Oscar Vladislas de Lubicz Milosz - Biographie de Oscar Vladislas de Lubicz Milosz
Plus sur cette citation >> Citation de Oscar Vladislas de Lubicz Milosz (n° 74099) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Patrick Chamoiseau
Références de Patrick Chamoiseau - Biographie de Patrick Chamoiseau
Plus sur cette citation >> Citation de Patrick Chamoiseau (n° 163335) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :






Charles Baudelaire
Références de Charles Baudelaire - Biographie de Charles Baudelaire
Plus sur cette citation >> Citation de Charles Baudelaire (n° 30766) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :





Votre commentaire sur ces citations
Contribuer
Thèmes populaires +
Autres belles citations et proverbes sur osait
Toutes les citations sur osait Citations osait Citation osait et Proverbe osait Citation sur Citations courtes
Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions
Liens