Citation ne pas avoir de fin
Découvrez une citation ne pas avoir de fin - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase ne pas avoir de fin issus de livres, discours ou entretiens.
Une Sélection de 40 citations et proverbes sur le thème ne pas avoir de fin.
40 citations
Enfin ce n'est pas parce qu'un imbécile a deux pieds comme moi, au lieu d'en avoir quatre comme un âne, que je me crois obligé de l'aimer, ou tout au moins de dire que je l'aime, et qu'il m'intéresse.
Quel triste sort pour ceux qui ne peuvent pas jouir de ce qui constitue, en fin de compte, les plaisirs principaux de la vie quotidienne, et pour certains, même, les seuls, à savoir : manger et boire.
Et qu'est-ce qu'un Juif qui n'a pas l'air juif, qui n'a pas l'air retors, qui n'a pas les cheveux noirs, qui n'a pas le nez crochu ? Et que dire des Juifs convertis au christianisme ou des Juifs qui ont épousé une Allemande ou des Juives qui ont épousé un Allemand ? Ne jamais savoir réellement ce qu'était au juste cette qualité – ou, comme dirait un antisémite (ou un Juif qui a de l'humour), ce défaut – n'allait pourtant pas empêcher l'administration nazie de réfléchir à comment exproprier les Juifs, puis à comment les concentrer, puis à comment les déporter, puis, enfin, à comment les exterminer.
J'ai voulu tout à la fois écrire, diriger et jouer mon trentième film afin d'extraire cette fois non pas une, mais quatre frustrations qui, accumulées, ont failli me conduire au suicide : celle de l'acteur rentré que je suis, celle d'avoir vu me filer entre les doigts, pour les succès faciles de la télé cairote, le jeune Mohsen Mohieddine que j'avais patiemment formé pour être mon acteur-fétiche et qui, comme Omar Charif jadis, m'a finalement échappé ; celle de tout créateur égyptien contemporain dont le travail est en butte à une administration qui trompe et dépouille ceux-là mêmes qu'elle devrait défendre... La frustration enfin du Festival de Cannes 1985 où tout indiquait que mon film Adieu Bonaparte ou, en tout cas, Mohsen Mohieddine remporterait un prix et où nous nous sommes finalement retrouvés assommés, abandonnés sans même une fleur.
J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre, Me prenant à penser ; et n'ai pu me résoudre À poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois, Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois, Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
À ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.Avoir l'heure m'a toujours paru quelque chose de ridicule, de fondamentalement mensonger, peut-être parce qu'une nécessité interne que je n'ai moi même jamais réussi à comprendre m'a toujours fait regimbe contre le pouvoir du temps et me tenir à l'écart de ce que l'on a coutume d'appeler l'actualité, dans l'espoir que le temps ne passe pas, ne soit point révolu, que je puisse revenir en arrière et lui courir après, que là-bas tout soit alors comme avant ou plus précisément, que tous les moments existent simultanément, auquel cas rien de ce que raconte l'histoire ne serait vrai, rien de ce qui s'est produit ne s'est encore produit mais au contraire se produit juste à l'instant où nous le pensons, ce qui d'un autre côté œuvre naturellement sur la perspective désespérante d'une détresse perpétuelle et d'un tourment sans fin.
Le récital de chant donné hier soir à la Salle Pleyel a été le théâtre d'un crêpage de chignons entre la cantatrice et son accompagnatrice. Alors que la pianiste lui avait donné le la au début du concert, la chanteuse ne le lui a pas rendu à la fin du récital, prétextant l'avoir égaré.
Sauf durant les seize premières années de sa vie, où la religiosité, dans un milieu chrétien, était inévitable, M. l'abbé de Pradts n'avait jamais cru en Dieu. Son esprit n'avait pas besoin d'un Dieu ; son coeur n'avait pas besoin d'un Dieu. Le surnaturel était un monde qui lui était aussi fermé que celui des sciences, par exemple, ou celui de l'économie politique : le naturel le comblait largement. Selon lui, les hommes avaient inventé Dieu, parce que la grande majorité en avait besoin, de tête ou de coeur ; ce besoin était, selon lui, une des caractéristiques les plus communes de la faiblesse humaine. Ensuite ils avaient travaillé sans répit tant pour donner un sens à cette invention, que pour lui donner du prestige, afin de n'avoir pas honte d'elle, qui avouait si cruellement leur débilité. Comme ils étaient capables, toujours, du meilleur et du pire, ils avaient construit sur cette idée de Dieu, chacun dans son pays et dans son époque, un système plein de beautés et d'absurdités, en partie admirable, en partie risible, en partie odieux, duquel ils tiraient toutes sortes d'actes allant eux aussi de l'admirable à l'odieux, en passant par le risible. De ces édifices construits sur des nuées, le plus important était sans doute le catholicisme. Telles étaient les vues de M. l'abbé de Pradts, qui ne prétendaient ni à l'originalité ni à la profondeur.
Même la solitude, j’ai fini par vraiment l’apprécier. Ça ne veut pas dire que je n’espère pas un peu plus de compagnie à la fin de l’année, quand j’en aurai fini avec tout ça. Mais j’aime la sensation d’entrer dans ma petite voiture, de savoir que pendant les deux heures suivantes je n’aurai pour compagnie que les routes, le grand ciel gris et mes rêveries.
On trouve dans le monde beaucoup d'injustices, mais il en est une dont on parle jamais, qui est celle du climat. De cette injustice-là, j'ai été longtemps, sans le savoir, un des profiteurs. J'entends d'ici les accusations de nos féroces philanthropes, s'ils me lisaient. Je veux faire passer les ouvriers pour riches et les bourgeois pour pauvres, afin de conserver plus longtemps l'heureuse servitude des uns et la puissance des autres. Non, ce n'est pas cela. Au contraire, lorsque la pauvreté se conjugue avec cette vie sans ciel ni espoir qu'en arrivant à l'âge d'homme j'ai découverte dans les horribles faubourgs de nos villes, alors l'injustice dernière, et la plus révoltante, est consommée: il faut tout faire, en effet, pour que ces hommes échappent à la double humiliation de la misère et de la laideur. Né pauvre, dans un quartier ouvrier, je ne savais pourtant pas ce qu'était le vrai malheur avant de connaître nos banlieues froides. Même l'extrême misère arabe ne peut s'y comparer, sous la différence des ciels. Mais une fois qu'on a connu les faubourgs industriels, on se sent à jamais souillé, je crois, et responsable de leur existence.
Un de mes plus grands regrets est de n'avoir pas été, toute ma vie, curé d'une paroisse pauvre, afin de pouvoir soulager la misère des gens.
Est-ce que c'est cela l'amour, cette générosité sans contrainte, ce sentiment d'être enfin compris, de ne pas avoir à faire semblant ?
L'été éclatera bientôt. Et avec lui déjà le raccourcissement des jours, déjà la fin de la saison qui s'annonce, avant même d'avoir débuté. Ou si peu. J'ai toujours ce sentiment d'inachevé, d'inaccompli avec l'été. J'ai toujours ce sentiment que quelque chose n'est pas à la hauteur, quelque chose de latent et de grand, sur le point d'advenir sans doute, mais qui reste dans le fossé, sur le côté, et ne se révèle finalement pas. Je n'ai malheureusement jamais su quoi. L'hiver et l'automne me sont indifférents, car ils ne me déçoivent pas. Je les préfère.
Je crois avoir enfin compris pourquoi les maigres suscitaient moins de familiarité: on ne peut pas leur taper sur le ventre.
Vous devez aimer votre père et votre mère, vous ! dit le vieillard en serrant de ses mains défaillantes la main d'Eugène. Comprenez-vous que je vais mourir sans les voir, mes filles ? Avoir soif toujours, et ne jamais boire, voilà comment j'ai vécu depuis dix ans… Mes deux gendres ont tué mes filles. Oui, je n'ai plus eu de filles après qu'elles ont été mariées. Pères, dites aux Chambres de faire une loi sur le mariage ! Enfin, ne mariez pas vos filles si vous les aimez.
Il avait longtemps rêvé d'avoir une deuxième chance, puis il avait fini par comprendre qu'il n'y en aurait pas. Il avait laissé passer la sienne. Il finirait sa vie d'homme comme il l'avait commencée: flic. En fin de compte, ses rêves s'étaient révélés aussi inconsistants que des nuages.
Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.À partir du moment où nous n'avons plus de presse libre, tout peut arriver. Ce qui permet à une dictature totalitaire ou à toute autre dictature de régner, c'est que les gens ne sont pas informés ; comment pouvez-vous avoir une opinion si vous n'êtes pas informé ? Si tout le monde vous ment en permanence, la conséquence n'est pas que vous croyez les mensonges, mais plutôt que personne ne croit plus rien. En effet, les mensonges, de par leur nature même, doivent être modifiés, et un gouvernement menteur doit constamment réécrire sa propre histoire. Le destinataire ne se contente pas d'un seul mensonge - un mensonge qui pourrait durer jusqu'à la fin de ses jours - mais il reçoit un grand nombre de mensonges, selon la direction du vent politique. Et un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut plus se décider. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir, mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez alors faire ce que vous voulez.
Correspondance, à Louise Colet, 26 mai 1853 de Gustave Flaubert
Références de Gustave Flaubert - Biographie de Gustave Flaubert
Plus sur cette citation >> Citation de Gustave Flaubert (n° 86602) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
La Mer, la mer (The Sea, The Sea, 1978) de Iris Murdoch
Références de Iris Murdoch - Biographie de Iris Murdoch
Plus sur cette citation >> Citation de Iris Murdoch (n° 162477) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Le Ghetto intérieur (2019) de Santiago Amigorena
Références de Santiago Amigorena - Biographie de Santiago Amigorena
Plus sur cette citation >> Citation de Santiago Amigorena (n° 164195) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Film Alexandrie encore et toujours (1990) de Youssef Chahine
Références de Youssef Chahine - Biographie de Youssef Chahine
Plus sur cette citation >> Citation de Youssef Chahine (n° 173885) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
La Mort du loup de Alfred de Vigny
Références de Alfred de Vigny - Biographie de Alfred de Vigny
Plus sur cette citation >> Citation de Alfred de Vigny (n° 158153) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Austerlitz (2001) de W. G. Sebald
Références de W. G. Sebald - Biographie de W. G. Sebald
Plus sur cette citation >> Citation de W. G. Sebald (n° 164021) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Mots et Grumots (2003) de Marc Escayrol
Références de Marc Escayrol - Biographie de Marc Escayrol
Plus sur cette citation >> Citation de Marc Escayrol (n° 140667) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Les Garçons (1969) de Henry de Montherlant
Références de Henry de Montherlant - Biographie de Henry de Montherlant
Plus sur cette citation >> Citation de Henry de Montherlant (n° 162006) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Auprès de moi toujours (2019) de Kazuo Ishiguro
Références de Kazuo Ishiguro - Biographie de Kazuo Ishiguro
Plus sur cette citation >> Citation de Kazuo Ishiguro (n° 165752) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Préface de L'envers et L'endroit
de Albert Camus
Références de Albert Camus - Biographie de Albert Camus
Plus sur cette citation >> Citation de Albert Camus (n° 171279) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Le christianisme dans la vie moderne
pages choisies de S.E. le Cardinal Mercier, 1918 de Désiré Joseph Mercier
Références de Désiré Joseph Mercier - Biographie de Désiré Joseph Mercier
Plus sur cette citation >> Citation de Désiré Joseph Mercier (n° 19880) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Scènes de la vie d'un jeune garçon (1997) de J. M. Coetzee
Références de J. M. Coetzee - Biographie de J. M. Coetzee
Plus sur cette citation >> Citation de J. M. Coetzee (n° 136290) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Pour la peau (2016) de Emmanuelle Richard
Références de Emmanuelle Richard - Biographie de Emmanuelle Richard
Plus sur cette citation >> Citation de Emmanuelle Richard (n° 168824) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Mille et une pensées (2005) de Philippe Bouvard
Références de Philippe Bouvard - Biographie de Philippe Bouvard
Plus sur cette citation >> Citation de Philippe Bouvard (n° 75887) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Le Père Goriot (1835) de Honoré de Balzac
Références de Honoré de Balzac - Biographie de Honoré de Balzac
Plus sur cette citation >> Citation de Honoré de Balzac (n° 144751) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Le cercle (2012) de Bernard Minier
Références de Bernard Minier - Biographie de Bernard Minier
Plus sur cette citation >> Citation de Bernard Minier (n° 160657) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Cyrano de Bergerac (1897), I, 4, Cyrano de Edmond Rostand
Références de Edmond Rostand - Biographie de Edmond Rostand
Plus sur cette citation >> Citation de Edmond Rostand (n° 165201) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Entretien avec Roger Errera, sur la question du totalitarisme, 1974 de Hannah Arendt
Références de Hannah Arendt - Biographie de Hannah Arendt
Plus sur cette citation >> Citation de Hannah Arendt (n° 54647) - Ajouter à mon carnet de citations
Notez cette citation :
Votre commentaire sur ces citations
Contribuer
Thèmes populaires +
Autres belles citations et proverbes sur ne pas avoir de fin
Toutes les citations sur ne pas avoir de fin Citation sur ne Citations courtes ne
Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions
Liens
