Citation de Jean Paul Sartre


Trouvez la citation idéale de Jean Paul Sartre

parmi 257 citations, proverbe, phrase, dicton, interview ou bon mot.


Page 10 sur un total de 13 pages.



Liste de citations - Jean Paul Sartre - Citations de Jean Paul Sartre - Citation




Je vois ma main, qui s'épanouit sur la table. Elle vit - c'est moi. Elle s'ouvre, les doigts se déploient et pointent. Elle est sur le dos. Elle me montre son ventre gras. Elle a l'air d'une bête à la renverse. Les doigts, ce sont les pattes. Je m'amuse à les faire remuer, très vite, comme les pattes d'un crabe qui est tombé sur le dos. Le crabe est mort : les pattes se recroquevillent, se ramènent sur le ventre de ma main. Je vois les ongles - la seule chose de moi qui ne vit pas. Et encore.

La Nausée - Jean-Paul Sartre





J'existe. C'est doux, si doux, si lent. Et léger : on dirait que ça tient en l'air tout seul. Ça remue. Ce sont des effleurements partout qui fondent et s'évanouissent. Tout doux, tout doux.

La Nausée - Jean-Paul Sartre





La chose, qui attendait, s'est alertée, elle a fondu sur moi, elle se coule en moi, j'en suis plein. - Ce n'est rien : la Chose, c'est moi. L'existence, libérée, dégagée, reflue sur moi. J'existe.

La Nausée écrit par Jean-Paul Sartre - Jean-Paul Sartre





On peut toujours faire quelque chose de ce qu'on a fait de nous.

L'existentialisme est un humanisme - Jean-Paul Sartre





J'en conviens : un avortement n'est pas un infanticide, c'est un meurtre métaphysique. Il ajouta sérieusement : Mon pauvre Mathieu, je n'ai pas d'objections contre le meurtre métaphysique, pas plus que contre les crimes parfaits.

L'âge de raison - Jean-Paul Sartre





Un avortement n'est pas un infanticide, c'est un meurtre métaphysique.

L'âge de raison - Jean-Paul Sartre





Quand on est idiot, mieux vaut rester couché.

Les Temps modernes - Jean-Paul Sartre





T si, devant autrui, j'assume la responsabilité de mes actes - et cela, du moins, j'en suis sûr, je le fais toujours - c'est avec l'impression de payer généreusement pour un autre. Par exemple, aujourd'hui que je sais qu'il y a une guerre, je me moque de celui que je fus et qui ne sut pas la prévoir - qui la redouta sans la prévoir. Et je m'en moque parce que, prolongeant mon Moi présent dans le passé, j'ai l'impression que ce Moi présent, qui sait que la guerre éclata le 3 septembre, l'a toujours su. Ce qui lui donne une supériorité manifeste sur ce pauvre Moi égaré du 2 septembre qui en doutait encore.

Carnets de la drôle de guerre - Jean-Paul Sartre





Jamais je n'ai de remords. Non point à la façon de certaines âmes bien trempées par une solidarité si âprement voulue - malgré le temps - avec elles-mêmes qu'elles affirment indéfiniment ce qu'elles ont une fois affirmé, mais plutôt par une disposition à me « lâcher », à me regarder avec un froid mépris - au passé - sans sentir mon Moi présent engagé dans l'affaire.

Carnets de la drôle de guerre - Jean-Paul Sartre





Il me serait intolérable de penser que je suis moins intelligent, moins courageux, etc. que la veille et, chaque fois qu'on me l'a laissé entendre, c'était une blessure et un petit désarroi. Je parle donc de celui que je fus sans sympathie, presque sans effort pour le comprendre. Je l'abandonne aux rires et j'en ris. Je ne le défends que dans la mesure où je vois que ceux qui l'attaquent lui trouvent des traits communs avec moi.

Carnets de la drôle de guerre - Jean-Paul Sartre





Chaque instant de ma vie se détache de moi comme une feuille morte. Ce n'est point que je vive dans l'instant, c'est plutôt que je vis dans l'avenir. A cause de mon but, qui suppose une vie révolue pour être atteint. A cause de cette illusion tenace de progresser qui m'occupe depuis mon adolescence. De quelque Moi que l'on me parle, je pense : je suis mieux que celui-là. Me rappellerait-on une bévue de la veille, je la reconnaîtrais de bonne grâce parce que je serais persuadé de n'y plus retomber. Pour une seule raison, en somme, c'est qu'entre elle et moi il y a une certaine épaisseur de temps. Je ne crois point au progrès de l'homme ou des moeurs - ou du moins je ne m'en soucie pas - mais bien à mon progrès individuel.

Carnets de la drôle de guerre - Jean-Paul Sartre





J'ignore l'humilité et pourtant je reconnais mes fautes sans ambages parce que je n'ai aucune solidarité temporelle avec moi-même. Il y a quelque chose d'intime et de douillet dans l'humilité - de profond et de vivant en même temps - qui vient de ce que l'on vit son Moi d'hier.

Carnets de la drôle de guerre - Jean-Paul Sartre





Je me crois immortel. C'est peut-être un peu vrai. Je n'envisage pas de mourir. Mais il y a autre chose : j'ai toujours conçu mes écrits non comme des productions isolées mais comme s'organisant en une oeuvre. Et cette oeuvre tenait dans les limites d'une vie humaine. Mieux, par méfiance de la vieillesse, j'ai toujours pensé que l'essentiel en serait écrit pour mes soixante ans. Reste cet enfantillage absurde mais profond que je ne me voyais pas mourir avant soixante-dix ans. Il en résultait comme un manchon de vide séparant la fin de ma vie de ma mort. Autrement dit, pour moi, ma vie a une fin bien avant que je meure.

Carnets - Jean-Paul Sartre





Je ne veux pas penser. .. Je pense que je ne veux pas penser. Il ne faut pas que je pense que je ne veux pas penser. Parce que c'est encore une pensée.

La Nausée - Jean-Paul Sartre





Une vie. .. , c'est fait avec de l'avenir comme les corps sont faits avec du vide.

L'âge de raison - Jean-Paul Sartre





Ce que c'est con, la guerre. Je ne connais rien de plus con.

Le sursis - Jean-Paul Sartre





Nul doute que cette anémie pratique devienne une anémie de l’homme marxiste – c’est à dire de nous, hommes du XXe siècle, en tant que le cadre indépassable du Savoir est le marxisme et en tant que ce marxisme éclaire notre praxis individuelle et collective, donc nous détermine dans notre existence. .

Critique de la Raison dialectique, précédé de Questions de méthode. Tome I. (1960), Jean-Paul Sartre, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de Philosophie., 1960 (ISBN 2-07-070493-9), partie Questions de méthode, Conclusion, p. 130 - Jean-Paul Sartre





Heinrich disait « il a suffit que deux hommes se haïssent pour que la haine, de proche en proche, gagne tout l'univers. » Et moi, je dis, en vérité il suffit qu'un homme aime tous les hommes d'un amour sans partage pour que cet amour s'étende de proche en proche à toute l'humanité.

Gœtz explique à Nasty pourquoi il est possible de faire le bien universel Le Diable et le Bon Dieu, Jean-Paul Sartre, éd. Gallimard, 1971 (ISBN ISBN 2-07-036869-6), acte II, scène V, p. 125 - Jean-Paul Sartre





Le Bien, c'est l'amour, bon : mais le fait est que les hommes ne s'aiment pas ; et qu'est-ce qui les en empêche ? L'inégalité des conditions, la servitude et la misère. Il faut donc les supprimer.

Gœtz explique à Nasty pourquoi il distribue ses terres à ses paysans Le Diable et le Bon Dieu, Jean-Paul Sartre, éd. Gallimard, 1971 (ISBN ISBN 2-07-036869-6), acte II, scène V, p. 119 - Jean-Paul Sartre





Le mal, ça doit faire mal à tout le monde. Et d'abord à celui qui le fait.

Gœtz s'adresse à Catherine lui demandant s'il souffre à cause de l'archevêque qui vient de lui retirer ses terres Le Diable et le Bon Dieu, Jean-Paul Sartre, éd. Gallimard, 1971 (ISBN ISBN 2-07-036869-6), acte I, scène IV, p. 80 - Jean-Paul Sartre






Page 10 sur un total de 13 pages.



 -  Albert Jacquard  -  Vladimir Jankélévitch  -  Jean Jaurès  -  Jean-Paul II  -  Carl Gustav Jung

Les naissances et les décès de personnages célèbres


Ils sont nés ce jour :








Jean Paul Sartre - Découvrez notre sélection des meilleures citations et proverbes de Jean Paul Sartre



Alain Abbé Pierre Alphonse Allais Woody Allen Apollinaire Aragon Aristote Audiard Balzac Baudelaire Beigbeder Bible Christian Bobin Bouddha Brel Camus César Coco Chanel Paulo Coelho Céline Chruchill Coluche Confucius Coran Pierre Dac Dalaï-Lama Frédéric Dard Desproges Dictons Einstein Freud Mohandas Karamchand Gandhi Khalil Gibran Che Guevara Sacha Guitry Victor Hugo Martin Luther King Lao-Tseu Napoléon Ier Friedrich Wilhelm Nietzsche Platon Prévert Saint-Exupéry Sénèque Shakespeare Socrate Boris Vian Voltaire Oscar Wilde Jean Yanne