Citation de Renee Vivien


Trouvez la citation idéale de Renee Vivien

parmi 29 citations, proverbe, phrase, dicton, interview ou bon mot.


Page 1 sur un total de 2 pages.



Liste de citations - Renee Vivien - Toutes ses citations




Les premiers souffles du printemps s'attiédissaient. Les forêts étaient lourdes de la vie intarissable des plantes et du rut des animaux. Les Nymphes violées s'évanouissaient de leurs amoureuses blessures et les Hamadryades elles-mêmes, dans leurs temples d'écorce et de feuillages, n'étaient plus à l'abri de l'attaque des Faunes.

Prose poetique - Renée Vivien





Comme un nid d'aigle, la pieuse demeure se blottissait parmi les rochers. Les passants craignaient la violence de ses parfums. Jadis, le souffle inexorable des fleurs d'oranger avait fait mourir une vierge.

La dame à la louve, renée vivien, éd. alphonse lemaire, 1904, les soeurs du silence, p. 54 - la dame à la louve, 1904 - Renée Vivien





Aux pieds du monastère, l'abîme bleuissait, plus attirant que le flot méditerranéen. Les fenêtres étaient larges, et, toujours grandement ouvertes sur la mer, elles contenaient toute la courbe glorieuse de l'Arc-en-Ciel. Lorsque l'orgue répandait la tempête de ses foudres et de ses tonnerres, lorsque les violons sanglotaient toute l'angoisse divine, les vagues mêlaient aux chants l'éternité de leur rythme monocorde.

La dame a la louve, renee vivien, édition alphonse lemaire, 1904, les soeurs du silence, p. 54 - la dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





Pourquoi t'arrêtes-tu ? me demanda Polly. Je regarde la Soif. Sa robe est grise comme l'herbe sèche là-bas. Elle grimace. Elle ricane. Les contorsions de sa carcasse me font peur. Elle est bien laide, la Soif.

La dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





Je ne crains pas la mort, mais la douleur m'épouvante. La perspective d'être rôti vivant me tenaillait de façon suraiguë. Polly elle-même avait l'air grave, quoique ses nerfs soient plus robustes que des tendons de bœuf.

La dame a la louve, renee vivien, édition alphonse lemaire, 1904, la soif ricane, p. 33 - la dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





Les branches des arbres semblaient des pythons immobiles. Les lianes s'enroulaient comme des serpents verts. Un souffle de péril et de trahison montait de la terre et tombait des feuillages. Les étoiles étaient grandes ouvertes, ainsi que des fleurs de flamme.

La dame à la louve, renée vivien, éd. alphonse lemaire, 1904, trahison de la forêt, p. 93 - la dame à la louve, 1904 - Renée Vivien





Le roi et la reine des crocodiles sont mes amis intimes . Le roi demeure à Denderah. La reine, qui est aussi puissante et plus cruelle encore que lui, a préféré s'en aller quarante lieues plus haut, afin de régner seule. Elle veut la puissance sans partage. Lui aussi aime l'indépendance ce qui fait que, tout en restant très bons amis, ils vivent séparés. Ils ne se rejoignent qu'à de rares intervalles, pour l'acte d'amour.

La dame à la louve, renée vivien, éd. alphonse lemaire, 1904, la saurienne, p. 123 - la dame à la louve, 1904 - Renée Vivien





À ce moment, les portes s'ouvrirent toutes grandes, et un chœur de jeunes femmes, roses à l'égal des Grâces, entra en un bourdonnement d'essaim. L'atmosphère était saturée d'odeurs. Mais je ne vis que Myriam, soleil noir parmi les étoiles. Jamais je n'avais compris, senti, aimé, avec cette profondeur et cette intensité le prestige orgueilleux des brunes.

La dame a la louve, renee vivien, édition alphonse lemaire, 1904, la chastete paradoxale, p. 105 - la dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





Je hasardai une réflexion au cours du chemin. Il y aura sûrement de l'orage avant peu, Polly, ma fée, ma chimère. — Idiot ! souffla-t-elle avec conviction. Laisse-moi donc tranquille. Tu ne dis jamais que des choses sottes. Bien sûr qu'il y aura de l'orage avant peu. Ça se voit et ça se sent, et je n'aime pas les mots inutiles. — Ô ma douceur admirable, ta sagesse est aussi bienveillante que profonde. Elle ne daigna point me répondre. Je finirai sûrement par la tuer un jour. Je n'aurai jamais la force de l'étrangler mais je lui tirerai dans le dos un bon coup de revolver.

La dame à la louve, 1904 - Renée Vivien





Elle me regarda de ses prunelles libidineuses et féroces de monstre en rut. Viens, commanda-t-elle. J'essayai de la suivre. Je ne pouvais point. Je fis des gestes étranglés de fou maintenu par une camisole de force. À quelques pas du lieu où nous étions, il y avait un fouillis d'herbes très hautes, et des arbres dont les branches ressemblaient à des serpents géants. Elle guignait cet abri du coin de l'œil... Je devinai sans peine ce qu'elle voulait de moi.

La dame à la louve, 1904 - Renée Vivien





La torche ensanglanta le fleuve de reflets écarlates. On aurait cru voir dans l'eau l'embrasement d'un palais. Les deux rives se détachaient en sanguine. Les arbres érigeaient des feuillages rouges, ainsi qu'en octobre... C'était aussi beau qu'un paysage d'enfer. Seulement, en fait de damnés, il n'y avait que moi. Et je ne crois pas avoir commis de péché assez grandiose pour mériter cette mise en scène splendide.

La dame à la louve, renée vivien, éd. alphonse lemaire, 1904, brune comme une noisette, p. 155 - la dame à la louve, 1904 - Renée Vivien





Elle ne craignait point la Mort aux yeux chastes, aux mains graves, elle ne craignait que l'Amour qui ravage l'esprit et la chair. Blanche comme l'écume sur le gris des rochers, elle songeait que les Dieux cléments, en la livrant virginale à la Mort virginale, lui épargnaient les rancœurs et les souillures de l'implacable Érôs.

La dame à la louve, renée vivien, éd. alphonse lemaire, 1904, blanche comme l'ecume, p. 206 - la dame à la louve, 1904 - Renée Vivien





J'ai choisi pour ma compagne de route cette Polly que j'exècre, ou plutôt elle m'a choisi pour compagnon. Je finirai par la tuer un jour. Cela, je le sais. Je la hais parce qu'elle est vigoureusement saine, et que je suis, moi, un fiévreux débile. Elle est plus hardie et plus solide qu'un mâle. Elle m'enverrait rouler à dix mètres d'une chiquenaude.

La dame a la louve, renee vivien, édition alphonse lemaire, 1904, la soif ricane, p. 29 - la dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





Je l'aurais volontiers fait taire d'un coup de pied ou de poing, mais des expériences réitérées et douloureuses m'avaient persuadé que la vigueur physique de Polly surpassait de beaucoup la mienne. Je n'avais sur elle qu'une vague supériorité mentale. Et encore ! Le bon sens de ma compagne m'a souvent tiré d'un mauvais pas, ce que n'auraient pu faire mes divagations de songe-creux.

La dame a la louve, renee vivien, édition alphonse lemaire, 1904, la soif ricane, p. 27 - la dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





Je tâchai de retrouver au fond de ma mémoire, plus épuisée qu'une coupe vide, quelques mots de prière... Et des pensées libidineuses vinrent me tourmenter, pareilles à de rouges diablotins.

La dame a la louve, renee vivien, édition alphonse lemaire, 1904, la dame a la louve, p. 17 - la dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





J'ai si longtemps respiré l'air des forêts, l'air vibrant de neige, je me suis si souvent mêlée aux Blancheurs vastes et désertes, que mon âme est un peu l'âme des louves fuyantes.

La dame a la louve, renee vivien, édition alphonse lemaire, 1904, la dame a la louve, p. 12 - la dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





Polly mâcha un sourd juron... Mes genoux fléchirent sous moi. Elle me toisa de son regard dédaigneux, et, me quittant sans une parole, elle se mit en devoir de gravir la colline. Je la suivis, par crainte de la solitude, plus odieuse encore que la présence de cette compagne détestée.

La dame a la louve, 1904 - Renée Vivien





Puis-je savoir ? ... commençai-je avec embarras et maladresse. Ne m'interrogez point, interrompit la Femme Grise, non sans douceur. Car la question est un viol brutal du droit et du devoir de se taire. Regardez et observez, apprenez par vous-même, sans jamais rien demander à un être aussi faillible, aussi incertain que vous.

La dame à la louve, 1904 - Renée Vivien





L'herbe de l'été pâlit sous le soleil. La rose, expirant sous les âpres ravages Des chaleurs, languit vers Pombre, et le sommeil Coule des feuillages.

Prose poetique - Renée Vivien





Car je suis l’être qui domine et qui protège. Je t’aime d’un amour impérieux et doux. Je t’aime comme un amant et comme une sœur. Tu m’obéiras, ô mon souci ! mais tu feras de moi tout ce que tu voudras. Je serai à la fois ton maître et ta chose. Je t’aime avec la fureur d’un désir mâle et avec l’alanguissement d’une tendresse féminine.

La Dame à la louve - Renée Vivien






Page 1 sur un total de 2 pages.




 -  Marcel Achard  -  Douglas Adams  -  Emile-Auguste Chartier, dit Alain  -  Jean le Rond d' Alembert  -  Alexandre le Grand  -  Ali Ibn Abu Talib  -  Alphonse Allais  -  Woody Allen  -  Almanach Vermot  -  Jacques Amyot  -  Anonyme  -  Jean Anouilh  -  Guillaume Apollinaire  -  Louis Aragon  -  Hannah Arendt  -  Aristote  -  Antonin Artaud  -  Michel Audiard  -  Saint Augustin  -  Amadou Hampâté Bâ


Les naissances et les décès de personnages célèbres


Ils sont nés ce jour :








Renee Vivien - Découvrez notre sélection des meilleures citations et proverbes de Renee Vivien



Alain Abbé Pierre Alphonse Allais Woody Allen Apollinaire Aragon Aristote Audiard Balzac Baudelaire Beigbeder Bible Christian Bobin Bouddha Brel Camus César Coco Chanel Paulo Coelho Céline Chruchill Coluche Confucius Coran Pierre Dac Dalaï-Lama Frédéric Dard Desproges Dictons Einstein Freud Mohandas Karamchand Gandhi Khalil Gibran Che Guevara Sacha Guitry Victor Hugo Martin Luther King Lao-Tseu Napoléon Ier Friedrich Wilhelm Nietzsche Platon Prévert Saint-Exupéry Sénèque Shakespeare Socrate Boris Vian Voltaire Oscar Wilde Jean Yanne