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Citation cette

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Ainsi cette ancienne trinité que composent la vérité, la bonté et la beauté n'est peut-être pas simplement une formule vide et flétrie, comme nous le pensions aux jours de notre jeunesse présomptueuse et matérialiste. Si les cimes de ces trois arbres convergent, comme le soutiennent les humanistes, mais si les deux troncs trop ostensibles et trop droits que sont la vérité et la bonté sont écrasés, coupés, étouffés, alors peut-être surgira le fantastique, l'imprévisible, l'inattendu, et les branches de l'arbre de beauté perceront et s'épanouiront exactement au même endroit et rempliront ainsi la mission des trois à la fois.

Pronétaires, c’est des gens qui sont pour et sur le Net. C’est cette nouvelle génération qui est en train de monter, de tous âges, d’ailleurs, qui a pris de nouveaux pouvoirs grâce à de nouveaux outils. Et ces nouveaux outils lui donnent un pouvoir face à ceux qui détiennent les droits, les grilles de programmes que l’on appelle les mass media, la télé, la radio, l’édition, les journaux.

Les gens voient la vie comme un escalier qu’on descend vers un trou qui s’appelle la tombe, on tombe dedans, on est mort, on vous enterre. Pas du tout ! La vie, c’est un escalier qu’on monte et chaque marche est encore plus passionnante que celle qui est derrière puisque c’est du temps investi qui s’accumule sur cette marche.

On n’a qu’une vie. Une vie. Autant faire de cette vie un original, pas une copie de la vie de quelqu’un d’autre.

L’angoisse crée la volonté de laisser quelque chose dans sa famille, dans ses amis, dans son métier, dans son entreprise, dans sa communication, dans son art, dans sa musique. Cette angoisse est génératrice de création et de créativité.

L'élimination d'un type de micro-organisme ne fait que créer une niche pour d'autres pathogènes. La science réductionniste ne se soucie que des nuisibles et non de leur écologie. La seule solution qui convienne à la fois à cette science et à l'industrie des pesticides est la production et la vente de poisons pour éliminer les nuisibles. De même que les mineurs et les défricheurs qui ont envahi l 'Ouest américain pensaient qu' un bon Indien est un Indien mort, une compagnie de pesticides affirma dans une publicité à la télévision un bon cafard est un cafard mort.

C'est un endroit bizarre où l'on montre des films qui ne sont pas sûrs de sortir à des gens qui ne sont pas sûrs d'y aller, mais le plus bizarre de la chose, en ce qui concerne Cannes, est le résultat de toute cette effervescence : donner l'envie de voir des films, l'envie de faire des films, l'envie d'aimer les films.

Je pense que les gens qui lisent des romans policiers, ce ne sont pas simplement les abrutis qui essaient de se divertir parce qu’ils sont fatigués par leur boulot. Il y a de ça, bien sûr, mais il y a cette profonde interrogation sur la mort, sur le crime, qui est le mal radical, et le désir de le surmonter.

Nous avons cette tendance à nous replier sur nous-mêmes. Mais pour nous réveiller, il ne suffit pas d’un cri d’un tel, il faut encore qu’un groupe humain se révolte, vous oblige à repenser les choses.

L’amour il faut le réinventer tous les jours, même dans la vie du couple. Si on n’arrose pas cette plante délicate qui est là, si on ne la soigne pas, l’amour, comme tout dans la vie, est mortel.

Beaucoup me disent que je n'ai pas de chance. Je suis tout de même président de la République, qu'est-ce que ce serait si j'en avais ! Ils me disent aussi que cette année est catastrophique. Je suis tout de même président de l'Union européenne, si la chance revient l'année prochaine, mais que va-t-il m'arriver !

On peut néanmoins, à l'égard des procédés intellectuels propres aux géomètres, faire cette remarque fort simple, que justifiera l'histoire même de la Science, c'est que l'observation y tient une place importante et y joue un grand rôle.

Je crois que pour l’écrivain, l’ordinateur, c’est l’outil idéal. [...] au fond, c’est comme le travail du potier. Qu’est-ce qu’il fait ? Il prend un morceau de terre, de glaise, d’argile, et le pose comme ça. Et après, il commence à travailler sur cette masse. Je crois que les choses se passent avec l’ordinateur d’une façon très semblable, c’est tout. On a une idée, cette idée se présente sous une forme. Si on reste là, dans sa tête à corriger comme il fallait le faire avant avec l’écriture, ou avec même la machine à écrire, voilà ; et si on met l’idée telle qu’elle se présente et après... et après, on travaille sur la terre, sur la glaise. On quitte, on ajoute [...] on élimine. [...] La possibilité que l’ordinateur nous donne de nous corriger, c’est ça, c’est le travail du potier

Ce n’est que vers la fin du XIXe siècle qu’on a commencé à s’intéresser sérieusement au bouddhisme. Son premier atout, c’est qu’il est neuf et peu connu. Et je crois que l’atout le plus important qu’il représente aujourd’hui, c’est pourquoi il appelle tant de gens qui viennent à lui sincèrement, c’est qu’il est d’un côté indiscutablement une tradition, une tradition qui se perpétue depuis 2 500 ans avec une très grande quantité de beaux textes [...], très riches, on peut aller dans tous les coins, on peut lire des quantités de poètes dans beaucoup de pays. Donc, c’est indiscutablement une tradition. Mais cette tradition n’impose aucune croyance, n’a pas de dogme. Si vous voulez, il n’y a pas de Dieu créateur dans le bouddhisme.

Je me suis tout le temps posé cette question et je me suis dit tout le temps, tout le temps : “Comment est-ce que je peux tout le temps écrire sur la mort sans cesse sans jamais en avoir peur ?” Parce que, jusqu’à l’heure où nous parlons, je n’ai pas peur de la mort. C’est quelque chose que je vois. J’ai tellement écrit dessus, tout le monde pensait que je devais avoir peur de la mort, puisque j’en parle tellement. En tout cas, elle vient tout le temps dans ma réflexion.

On est oublié très rapidement de nos jours. Tu ne fais pas de spectacles pendant deux ans, les gens t’oublient complètement, tu n’existes plus, les gens ne te reconnaissent plus [...]. Tu es très facilement un has been, il y a ça, il y a cette peur-là aussi qu’il faut toujours garder la flamme, il faut toujours qu’il y ait une chose qui soit sur le feu en train de bouillir, sinon, les gens ne s’intéressent plus à toi.

J’ai l’impression que le théâtre doit avoir aussi cette fonction-là de communion, de vie intérieure, de spiritualité sans avoir aucun rapport avec la religion, mais qu’on vient au théâtre se recueillir, et c’est ça, la différence. Et on vit dans un monde de communication, mais on ne vit pas dans un monde de communion. Et c’est ça, le théâtre, c’est ça que devrait être, le théâtre, ce n’est pas un lieu de communication, c’est un lieu de communion.

Il faut être attentif. [...] On aura beau avoir les plus grands esprits dans cette salle-ci, puis dire : “On fait un spectacle sur telle ou telle chose”, si les gens ne sont pas attentifs, attentifs aux signes, attentifs au hasard, aux coïncidences, aux accidents, on ne fait rien. Il faut être de bons spectateurs avant de se présenter devant les spectateurs, il faut nous-mêmes être de très bons spectateurs de la vie, des choses, des éléments.

C’est une grande chance qu’on a, les gens de théâtre, d’inventer les mondes, d’inventer des règles, de jouer, de jouer pas nécessairement comme un enfant joue, mais on peut jouer à être sérieux, on peut jouer à être tragique, on peut jouer à être ému, mais on joue. Et cette notion-là du jeu est complètement évacuée du théâtre maintenant [...]

Pour un historien, il y a une vérité objective [...]. Et il ne peut pas échapper à cette vérité s’il est responsable. Ça, pour un romancier, c’est une limitation qui n’existe pas. Un romancier peut dépasser la vérité objective et donner une vision plus complète de la réalité, incorporant dans le roman ce qui fait partie aussi de la vie, les mensonges que nous nous racontons à nous-mêmes pour supporter mieux l’existence.

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