Citations sur esth. ii 9

Quand sera le voile arraché Qui sur tout l'univers jette une nuit si sombre ? Dieu d'Israël, dissipe enfin cette ombre ; Jusqu'à quand seras-tu caché ?

Est-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres vont éclater ?

Ah ! que je crains les funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les yeux !

Tel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours

Nulle paix pour l'impie, il la cherche, elle fuit

Dieu d'Israël, dissipe enfin cette ombre.... Quand sera le voile arraché Qui sur tout l'univers jette une nuit si sombre ?

Ah ! que je crains, mes soeurs, les funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les yeux ! Comme il est aveuglé du culte de ses dieux !

Son coeur nage dans la mollesse

Il s'endort, il s'éveille au son des instruments

Que vous semble, mes soeurs, de l'état où nous sommes ?.... Est-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres vont éclater ?

Dieu, notre dieu sans doute, a versé dans son coeur Cet esprit de douceur

Le bonheur de l'impie est toujours agité ; Il erre à la merci de sa propre inconstance

Tel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours

Peut-être Assuérus, frémissant de courroux, Si nous ne courbons les genoux Devant une muette idole, Commandera qu'on nous immole

Et d'enfants à sa table une riante troupe Semble boire avec lui la joie à pleine coupe

Heureux, dit-on, le peuple florissant Sur qui ces biens coulent en abondance !

Heureux le peuple innocent Qui dans le Dieu du ciel a mis sa confiance

Vous avez vu quelle ardente colère Allumait de ce roi le visage sévère

Rebâtissez son temple et peuplez vos cités

Il s'endort, il s'éveille au son des instruments, Son coeur nage dans la mollesse

Au bonheur du méchant qu'une autre porte envie

Malheureux ! vous quittez le maître des humains Pour adorer l'ouvrage de vos mains

Ô lumière éternelle ! Heureux le coeur qui ne te perd jamais !

Hé ! si l'impie Aman dans sa main homicide Faisant luire à vos yeux un glaive menaçant....

Tous ses jours paraissent charmants ; L'or éclate en ses vêtements ; Son orgueil est sans borne ainsi que sa richesse