Citations sur trois regnes vi

Ainsi fut adopté par la moitié du monde Le riz, fils de la terre et nourrisson de l'onde

Si nous ne voyons plus, dans les jeux funéraires, Les fleurs s'entrelacer aux urnes cinéraires, La pastourelle encore en forme ses bouquets

D'Homère et de Platon durant les premiers âges Le papyrus du Nil conservait les ouvrages

Qui ne croit reconnaître une vierge craintive Dans cette délicate et tendre sensitive Qui, courbant sous nos mains son feuillage honteux, De la douce pudeur offre l'emblème heureux ?

Enfin l'adroit scalpel, le verre officieux Trahirent ces secrets ; le hardi botaniste Devint des végétaux l'habile anatomiste

Une lame argentée [chez le végétal].... Chassant l'air altéré, repompe un air plus frais

Des aspects raboteux, sombres, secs et sans grâces, Des arbres africains nous décèlent les races

Sa nef avait franchi les colonnes d'Alcide

[Ce jardin des plantes] Où s'exilent pour nous de leurs terres natales Des règnes différents les familles royales, Le tigre, le lion, le cèdre aux longs rameaux, Et l'énorme éléphant....

Le soir, de nos jardins parcourez les carreaux ; Voyez, ainsi que nous, sur leurs tiges baissées S'assoupir de ces fleurs les têtes affaissées, Et, dormant au lieu même où veilleront leurs soeurs, Du nocturne repos savourer les douceurs

L'aurore matinale Vient frapper de ses feux la couche nuptiale

Tapisse de duvet la pêche cotonneuse

Enfin l'adroit scalpel, le verre officieux Trahirent ces secrets ; le hardi botaniste Devint des végétaux l'habile anatomiste

Ce papillon lui-même, à nos yeux si futile, Qui sait si de son vol l'erreur n'est pas utile ? Peut-être, en son essor vif et capricieux, Il hâte en se jouant le grand oeuvre des cieux [la fécondation des plantes dioïques]

Flore même en naissant le reçut [Linné] dans ses bras ; Flore sourit d'espoir à sa première aurore ; Non point cette éternelle et ridicule Flore Qui pour les vieux amours compose des bouquets, Mais celle qui du monde enseigne les secrets

[Une plante] Court vêtir les rochers, égayer les tombeaux

De ces riches atours une autre [plante] dédaigneuse Laisse à ses soeurs l'azur, la pourpre, le saphir, Et se livre sans voile aux baisers du zéphyr