Citations sur georg. iv

Le bataillon volant S'élance, aussi pressé que ces gouttes nombreuses Qu'épanche un ciel brûlant sur les plaines poudreuses

Telle sur un rameau, durant la nuit obscure, Philomèle plaintive attendrit la nature

Des spectres pâlissants, de livides fantômes

Le dieu puissant des ondes, Dont il [Protée] paît les troupeaux dans les plaines profondes

Près d'elle [Téthys], en ce moment, les nymphes de sa cour Filaient d'un doigt léger des laines verdoyantes

L'onde respectueuse, à ces mots suspendant sa course impétueuse, S'ouvre, et, se repliant en deux monts de cristal, Le porte [Aristée] mollement au fond de son canal

Eurydice fuyait, hélas ! et ne vit pas Un serpent que les fleurs recélaient sous ses pas

Invoquons l'Océan, le vieux père du monde

Et verse sur ses mains une onde pure et nette

Telle sur un rameau durant la nuit obscure Philomèle plaintive attendrit la nature

Adieu, déjà je sens dans un nuage épais Nager mes yeux éteints et fermés pour jamais

Étalant toutes deux l'or, la pourpre et l'hermine

Et leurs bras vigoureux lèvent de lourds marteaux Qui tombent en cadence et domptent les métaux

Ainsi que la chaleur, le miel craint la froidure

Et l'Anio paisible, et l'Eridan fougueux, Qui, roulant à travers des campagnes fécondes, Court dans les vastes mers ensevelir ses ondes

Son époux s'enfonça dans un désert sauvage

Trois fois du vin fumeux L'effusion légère alluma les saints feux