Citations sur nicom. iv 2

Prusias : Purge-toi d'un forfait si honteux et si bas. - Nicomède : M'en purger ! moi, seigneur ! vous ne le croyez pas

La fourbe n'est le jeu que des petites âmes, Et c'est là proprement le partage des femmes

Grâce.... De quoi, Madame ?... D'avoir trop soutenu la majesté des rois ?... Trop du grand Annibal pratiqué les maximes ?

D'avoir porté si loin vos armes dans l'Asie Que même votre Rome en a pris jalousie

Ces puissants secours.... qu'avec tant de pompe à vos yeux elle étale

Si vos amis de Rome en ont pris quelque soin, C'était sans mon aveu, je n'en ai pas besoin

De cette aversion mon coeur préoccupé

Et n'appréhendez point Rome ni sa vengeance

Quelque appât que lui-même il trouve en Laodice

Mais sans doute, seigneur, ma présence l'aigrit

La fourbe n'est le jeu que des petites âmes, Et c'est là proprement le partage des femmes

Et sur votre tombeau mes premières douleurs Verseront tout ensemble et mon sang et mes pleurs

A-t-il eu près de vous un plus soigneux agent ?

C'est ce que pourrait faire un homme tel que moi, S'il pouvait se résoudre à vous manquer de foi

Pour hâter les renforts et d'hommes et d'argent

Grâce.... - De quoi, Madame ?... D'avoir trop soutenu la majesté des rois ? Trop rempli votre cour du bruit de mes exploits ?

Ma voix, depuis dix ans qu'il commande une armée. A-t-elle refusé d'enfler sa renommée ?

[Ces secours].... Qu'avec tant de pompe à vos yeux elle étale

Et ces esprits légers, approchant des abois, Pourraient bien se dédire une seconde fois

À ce dernier moment la conscience presse

Je ne demande point que par compassion Vous assuriez un sceptre à ma protection

Et lorsqu'il l'a fallu puissamment secourir, Que la moindre longueur l'aurait laissé périr....

Venir, le bras levé, la tirer de vos main

Que même votre Rome en a pris jalousie

Un prince que j'estime, indignement m'offense