Citations sur helv. ii

Tel un fruit tourmenté par l'insecte rongeur Mûrit avant le temps et tombe de lui-même

Ô crime ! ô déshonneur qui nous manquait encor ! Un roi lâche [Louis XI] a rendu la France tributaire ; Ivre de notre sang, l'insolente Angleterre S'engraisse de nos maux et recompte son or

De son souffle léger ainsi la jeune aurore Agite, en se levant, la cime d'un ormeau ; La mobile rosée, attachée au rameau, Brille de feuille en feuille et coule goutte à goutte, Retombe sur le lac et fait gazouiller l'eau

[Les montagnes] Ce sont des monuments qu'a laissés la nature, D'un monde qui n'est plus décombres orgueilleux

Mais au fond d'une combe ignorée et stérile Qui pourrait attirer les cupides soldats ?

Je suis l'un des guerriers qui sont venus de France Combattre parmi vous pour votre indépendance

C'est ainsi que du sein des vastes métropoles On voit un riche amas d'édifices épars S'élancer en clochers, s'arrondir en coupoles, Ou s'étendre et s'enfuir en immenses remparts

Il suivait une pente où l'herbe, usée à peine, Sous le sombre sapin et sous le clair bouleau....

Mais comment à ces monts.... Ose-t-on comparer les vains efforts de l'art ? Ce sont les monuments qu'a laissés la nature, D'un monde qui n'est plus décombres orgueilleux

Mais plaignons les humains, et laissons les tyrans S'environner d'acier, s'entourer de méchants

Mais j'y vois la sagesse auprès de la beauté, Qui m'offre son asile et l'hospitalité

La lune cependant, montée à l'horizon, Couronne les rochers que son disque déborde

L'honneur de secourir les peuples qu'on opprime Sera toujours brigué par les braves Français

Il croyait de sa cime [d'une montagne] observer la campagne Et voir flotter aux vents les drapeaux bourguignons ; Mais en vain il franchit une immense étendue, toujours un mont plus haut vient arrêter sa vue

Et, pour se rassurer, en vain il [Louis XI] sacrifie Ceux qu'il hait, ceux qu'il craint, ceux dont il se défie

Rustan descend : d'un pied il touche encor la glace, L'autre foule déjà les tapis verdoyants ; D'un pas le chevalier a franchi tout l'espace Qui sépare en ces lieux l'hiver et le printemps

Non, je ne verrai point ma vieillesse réduite à pleurer dans l'exil mes foyers envahis