Citations sur masson

Ô divine amitié, source des plus doux biens, Quand tu veux enflammer la candide jeunesse, L'amour n'a point de traits aussi prompts que les tiens

Tel qu'un roc suspendu menace, au haut d'un mont, La terre de sa chute et le ciel de son front

Sur leur robuste bras [des Suisses] la longue hallebarde Et la lourde massue, et l'épée à deux mains Semblent teintes encor du sang des fiers Germains

Un concours pénitent de dévots pèlerins, De l'Helvétie entière inonde les chemins

Il croyait de sa cime [d'une montagne] observer la campagne Et voir flotter aux vents les drapeaux bourguignons ; Mais en vain il franchit une immense étendue, toujours un mont plus haut vient arrêter sa vue

Un jour le vigneron, sur ces coteaux paisibles [où s'est livrée la bataille de Granson], Mariant les ormeaux et les vignes flexibles, Roulera sous ses pas des ossements blanchis

Un intervalle affreux, un farouche silence Pour un instant succède à ce terrible bruit ; Quand un coupable attend le coup de la vengeance, Telle est l'horrible pause entre l'éclair qui luit, Et la foudre qui part, et la mort qui la suit

L'honneur de secourir les peuples qu'on opprime Sera toujours brigué par les braves Français

Un jour sur ces coteaux le vigneron paisible, Mariant les ormeaux et la vigne flexible, Roulera sous ses pas des ossements blanchis

Et, pour se rassurer, en vain il [Louis XI] sacrifie Ceux qu'il hait, ceux qu'il craint, ceux dont il se défie

Telle de nos taureaux est la troupe imbécile ; Elle ignore sa force et suit du même pas Le paisible bouvier qui sur les monts la guide Et le boucher sanglant qui la mène au trépas

Ainsi sur les moissons quand l'orage a soufflé, Reposent confondus dans le sillon comblé Et le pavot sanglant et le bluet céleste, Et l'ivraie ennemie et les épis de blé

L'on voit avec horreur d'antiques ossements Blanchoyer à travers de pompeux ornements

Rustan n'admire point, dans cette auguste armée [des Helvétiens], Cette uniformité, cet accord machinal Qui meut cent mille bras d'un mouvement égal

Quand l'hiver se dissout au souffle d'un orage, Tel se penche un sapin de neige tout chargé ; L'eau tombe sourdement tout le long du branchage Et serpente en ruisseau sur le sol ravagé

Ainsi sur les moissons, quand l'orage a soufflé, Reposent, confondus dans le sillon comblé, Le convolve amoureux, la renoncule agreste, Et le pavot sanglant, et le bluet céleste, Et l'ivraie ennemie, et les épis de blé

Des rocs inabordés où repose la glace, Qu'un mortel imprudent méprise la menace Et trouble par un cri le silence des airs

Mais le peuple, indigné que la loi le contraigne, Voudrait être séduit et flatté comme un roi

Comme un tigre féroce aigri par sa blessure, Il [Charles le Téméraire] s'éloigne, et sa fuite affranchit le Jura

Tel qu'un roc suspendu menace, au haut d'un mont, La terre de sa chute et le ciel de son front

Une troupe d'archers, troupe agile et rapace, De cette triple armée occupe chaque flanc

Je suis l'un des guerriers qui sont venus de France Combattre parmi vous pour votre indépendance

Les revers ont soufflé sur la fleur de son âge

Pour moi, je bénirai la provide nature Qui cacha ma patrie à ces brigands pervers

Ils s'avancent au son des trompettes altières, Ils portent l'arme haute, ils baissent les bannières, Et passent sous les yeux de leur fier souverain