Citations sur med. i 2

Du nectar idéal sitôt qu'elle a goûté, La nature répugne à la réalité : Dans le sein du possible en songe elle s'élance, Le réel est étroit, le possible est immense

Byron, viens en tirer [de ma lyre] des torrents d'harmonie

Gloire à toi, dans les temps et dans l'éternité, Éternelle raison, suprême volonté !

Ah ! si jamais ton luth [de Byron], amolli par tes pleurs, Soupirait sous tes doigts l'hymne de tes douleurs

Il [Dieu] fit l'eau pour couler, l'aquilon pour courir, Les soleils pour brûler, et l'homme pour souffrir

Dans l'abîme sans fond mon regard a plongé ; De l'atome au soleil, j'ai tout interrogé

Du nectar idéal sitôt qu'elle a goûté, La nature répugne à la réalité

Que j'ai bien accompli cette loi de mon être [souffrir] !

Depuis que mon esprit est capable de flamme, Jamais un trouble égal n'a confondu mon âme

Comme un jouet vivant ta droite m'a saisi

Des empires détruits je méditai la cendre

Malheur à qui du fond de l'exil de la vie Entendit ces concerts d'un monde qu'il envie ! Du nectar idéal sitôt qu'elle a goûté, La nature répugne à la réalité

Borné dans sa nature, infini dans ses voeux, L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux

Ah ! si jamais ton luth [de Byron], amolli par les pleurs, Soupirait sous tes doigts l'hymne de tes douleurs..., Jamais, jamais l'écho de la céleste voûte, Jamais ces harpes d'or que Dieu lui-même écoute, Jamais des séraphins les choeurs mélodieux De plus divins accords n'auraient ravi les cieux

Il entendit de loin dans le divin séjour L'harmonieux soupir de l'éternel amour, Les accents du bonheur, les saints concerts des anges